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À L'Envers |
J'ai bu dans toutes les tasses
J'ai goûté à tous les verres
J'ai perdu cent fois la face
Mais sans rien gagner derrière
J'voudrais bien trouver ma place
Naufragé cherche une terre
Déposer un peu d'angoisse
Y respirer un peu d'air
Autre part, autre frontière
La tête à l'envers
J'fais jamais jamais jamais l'affaire
Déguisé comme un gagnant
Tout dehors et rien dedans
Bronzage été comme hiver
Ça j'ai jamais su le faire
J'suis tombé profond profond
J'croyais tous les zéros frères
Mais dans la jungle des bas-fonds
Rallume un peu la lumière
J'suis pas plus doué pour l'enfer
La vie à l'envers
J'fais jamais jamais jamais l'affaire
J'ai cherché dans tous les livres
En long en large en travers
J'ai rien trouvé qui délivre
J'ai rien trouvé qui espère
J't'ai pas dit les mots des autres
J'connais pas l'vocabulaire
Suffit pas d'être sincère
Y'a des façons des manières
J'suis pas doué j'sais pas y faire
Le cœur à l'envers
J'fais jamais jamais jamais
Jamais jamais jamais l'affaire
Le cœur à l'envers
Jamais jamais jamais l'affaire
La vie à l'envers
J'fais jamais jamais jamais l'affaire
La vie à l'envers
J'fais jamais jamais jamais l'affaire
La vie à l'envers
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Sans Un Mot |
À 15 ans on m'avait dit
Si t'es sage et bien gentil
T'auras une mobylette
J'avais que ça dans la tête yéyé
Après ça l'automobile
Pour l'entrée en faculté
Je me faisais pas de bile
La voie était bien tracée yéyé
À 18 ans j'avais tout
Tout ce qu'ils auraient rêvé
Ils ont rien compris du tout
Quand un soir j'suis pas rentré non non
J'étais pas des plus malins ni un super ambitieux
Mais n'espérer que demain à vingt ans c'est un peu peu yéyé
On nous gonflait la tête de désirs vulgaires
De pouvoir et d'argent qu'on aurait mis à l'eau
Nous on parlait histoire, liberté, univers
Et l'on aurait donné notre vie sans un mot sans un mot
Si tu dis si tu sais ça
Si tu étudies cela
Pense à ce qu'on veut de toi
Après ça tu choisiras yéyé
Le diplôme c'est pas tout
Tu sais y'a la vie aussi
Mais sache que sans le sou
Tu te payes une drôle de vie yéyé
Les filles et puis les bagnoles
Voilà déjà la moitié
De tout le temps que tu donnes
Mais t'as pas l'temps d'y penser non non
Je suis pas des plus malins ni un super ambitieux
Mais se trouver inutile à vingt ans c'est pas facile non non
On nous gonflait la tête de désirs vulgaires
De pouvoir et d'argent qu'on aurait mis à l'eau
Nous on parlait histoire, liberté, univers
Et l'on aurait donné notre vie sans un mot sans un mot
Y'en a qui partent en Orient
En Afrique ou en Asie
Pour y soigner les enfants
Et pour s'y soigner aussi yéyé
Moi j'ai choisi la banlieue
Si tu crois que c'est facile
Viens donc vivre ici mon vieux
Oublie pas ta carabine non non
Et puis partout c'est pareil
C'est à prendre ou à laisser
La vie avant le sommeil
Le plaisir pour oublier yéyé
Je suis pas des plus malins ni un super ambitieux
Et je plains les plus malins et je plains les ambitieux
Et je plains les plus malins et je plains les ambitieux
Et je plains les plus malins et je plains les ambitieux
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Brouillard |
Brouillard et matin
Blanches et froides mes mains
Le poids du sac aux épaules
Brumes dans la tête
Les secondes et les gestes
Le froid qui brûle et qui frôle
L'heure n'est pas aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
Si tu ne sais pas où tu vas, l'habitude est là pour te le dire
Muscle qui fatigue
C'est l'outil qui te guide
Le feu l'acier qui imposent
Douces dans la tête
Des voix, loin, te répètent
Il y a des rêves qu'on ose
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai, pour ne plus revenir
Je prendrai la nationale
Guidé par une évidence
Par une fièvre brutale et je partirai
Je prendrai les pluies du Sud
Pures et lourdes à bras le corps
Les tiédeurs et les brûlures et je renaîtrai
J'écouterai les secondes dans les pays arrêtés
Elles durent tout un monde, une éternité
Et quand j'atteindrai le terme, quand le tour sera joué
Je n'aurai jamais, plus jamais les yeux baissés
Oublier les visages
Regretter son sourire
Les larmes au coin de ses cils
Savoir briser partir
Pour ne jamais haïr
C'est tellement difficile
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
Je prendrai la nationale
Guidé par une évidence
Par une fièvre brutale et je partirai
Je prendrai les pluies du Sud
Pures et lourdes à bras le corps
Les tiédeurs et les brûlures et je renaîtrai
J'écouterai les secondes dans les pays arrêtés
Elles durent tout un monde, une éternité
Et quand j'atteindrai le terme, quand le tour sera joué
Je n'aurai jamais, plus jamais les yeux baissés
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
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Pas L'Indifférence |
J'accepterai la douleur
D'accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs
J'accepte quoiqu'il m'en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Et j'apprendrai les souffrances
Et j'apprendrai les brûlures
Pour le miel d'une présence
Le souffle d'un murmure
J'apprendrai le froid des phrases
J'apprendrai le chaud des mots
Je jure de n'être plus sage
Je promets d'être sot
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Je donnerai dix années pour un regard
Des châteaux, des palais pour un quai de gare
Un morceau d'aventure contre tous les conforts
Des tas de certitudes pour désirer encore
Échangerais années mortes pour un peu de vie
Chercherais clé de porte pour toute folie
Je prends tous les tickets pour tous les voyages
Aller n'importe où mais changer de paysage
Effacer ces heures absentes
Et tout repeindre en couleur
Toutes ces âmes qui mentent
Et qui sourient comme on pleure
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
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Il Suffira D'Un Signe |
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
Regarde ma vie tu la vois face à face
Dis-moi ton avis que veux-tu que j'y fasse
Nous n'avons plus que ça au bout de notre impasse
Le moment viendra tout changera de place
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Et tu verras que les filles oh oui tu verras bien
Auront les yeux qui brillent ce matin
Plus de faim de fatigue des festins
De miel et de vanille et de vin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
L'acier qui nous mutile, du satin
Nos blessures inutiles au lointain
Nous ferons de nos grilles des chemins
Nous changerons nos villes en jardins
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
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J'T'Aimerai Quand Même |
Jusqu'au tréfonds de mes veines
Jusqu'aux gouttes de mon sang
Jusqu'aux lourdes portes en chêne
De tous mes châteaux d'enfant
Même si les dieux s'en mêlent
Ou si le diable me prend
Mais que nos âmes s'emmêlent
Dans le grand feu qui m'attend
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
Même au frisson de tes peines
Sans passion sans émotion
Sans les mensonges et ses chaînes
Moi, je redirai ton nom
Dans le vide du départ
Sans l'image et sans la voix
Reste en plein cœur une écharde
Je te hurlerai tout bas
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
Même si c'est interdit
Illégal ou hors la loi
Impur, obscène ou maudit
Par les hommes et par les croix
Je me mettrai dans la marge
Je m'écarterai des lois
Parmi les fous d'être sage
Enfin délivré de moi
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
J't'aimerai quand même
...
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Autre Histoire |
J'ai vu le théâtre et je connais les décors
La pièce d'un acte joue encore
Je connais le texte, les costumes et les acteurs
Les répliques, je les sais par cœur
L'histoire est banale, elle n'intéresse personne
Le public est rare, j'en vois même un qui dort
Une vie qui passe
Une vie en deux heures
Moi, le premier acteur
Je rêve d'un auteur
Une autre histoire, une autre histoire
Écrivez-moi une autre histoire
Une autre histoire, une autre histoire
J'voudrais bien vivre une autre histoire
J'y mets toutes mes forces, tout mon talent, tout mon cœur
J'ai beau crier fort, nulle rumeur
J'accentue les gestes, les grimaces, rien n'y fait
Les effets de scène sans succès
Mais c'est pas ma faute, ce dénouement banal
Regardez les autres, ça finit toujours mal
J'ai pas eu ma chance, ni guerre ni grande idée
À vaincre ou à défendre, ni passion ni secret
Une autre histoire, une autre histoire
Écrivez-moi une autre histoire
Une autre histoire, une autre histoire
J'voudrais bien vivre une autre histoire
Une autre histoire, une autre histoire
Écrivez-moi une autre histoire
Seulement pour voir, seulement pour voir une autre farce dérisoire
Sans même y croire, sans même y croire, tricher avec un peu d'espoir
Une autre histoire, une autre histoire
J'voudrais bien vivre une autre histoire
Une autre histoire, une autre histoire
Écrivez-moi une autre histoire
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Quelque Chose De Bizarre |
C'était mois de novembre, le samedi 17 au soir
Dans ce coin de légende où les trains ne mènent nulle part
La chaleur était pesante et le vent chaud incitait à boire
Je suis descendu fourbu tout seul à la petite gare
Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de bizarre
Le silence pesant des enfants qui jouaient sur les trottoirs
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regards
Qui brillaient étrangement, sans rien fixer ni sans rien voir
C'était comme si les femmes et les hommes avaient fui tout à coup
Un rayon de lune éclairait une orée dans la forêt
Le chemin sentait la menthe, brume blanche jusqu'à mes genoux
Quand j'ai entendu plus loin leurs chants graves qui me guidaient
Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de bizarre
Le silence pesant des enfants qui jouaient sur les trottoirs
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regards
Qui brillaient étrangement, sans rien fixer ni sans rien voir
Ils étaient rassemblés autour d'un grand trou vide et tout noir
Ils se balançaient en chantant, les mains tendues vers le Maître
Soudain, tout cessa brusquement et son doigt montra juste ma cachette
Venez, nous vous attendions ce soir, vous n'êtes pas en retard
Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de bizarre
Je m'en souviens comme si c'était hier
Le silence pesant des enfants qui jouaient sur les trottoirs
J'aurais dû me douter de quelque chose de pas clair
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regard
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regard
Qui brillaient étrangement, sans rien fixer ni sans rien voir
Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de bizarre
Je m'en souviens comme si c'était hier
Le silence pesant des enfants qui jouaient sur les trottoirs
J'aurais dû me douter de quelque chose de pas clair
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regard
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regard
Qui brillaient étrangement, sans rien fixer ni sans rien voir
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Quel Exil |
Nom, prénom, numéro, photo, signe particulier
T'es géant, t'es zéro, mais décline une identité
Et pourtant, pourtant, souvent je me demande
Qui sont les miens, d'où suis-je, et quelle est ma bande
De quelle tribu, de quelle famille
Quel est mon arbre ou ma ville
Dans quelle île ou quel exil
Toi, t'es d'un coin, d'un bar, d'un quartier, même d'un étage
D'un parti, blanc ou noir, t'as une chaise dans ton village
Et pourquoi, pourquoi, je me demande encore
Quel est donc mon bateau et quel est mon port
Juste appartenir à un Sud ou un Nord
Mes racines se défilent
Dans quelle île ou quel exil
J'ai posé des questions aux professeurs en blouse blanche
J'ai gagné des calmants à la place de réponses
Et pourtant, pourtant, dans un coin de ce monde
Un morceau de terre, un ciel et des secondes
Une histoire, un sang, du temps qui défile
Si paisible et si tranquille
Dans quelle île ou quel exil
Et pourtant, pourtant, dans un coin de ce monde
Un morceau de terre, un ciel et des secondes
Une histoire, un sang, du temps qui défile
Si paisible et si tranquille
Dans quelle île ou quel exil
Juste, juste appartenir
À quelle île ou quel exil
Juste, juste appartenir
À quelle île ou quel exil
Juste, juste appartenir
À quelle île ou quel exil
Juste, juste appartenir
À quelle île ou quel exil
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Le Rapt |
Restez calme et surtout, surtout n'ayez pas peur
Je ne vous toucherai pas et j'suis pas un voleur
Déséquilibré un peu, mais inoffensif
Je ne vous garderai ici que quelques heures
J'ai pas l'intention d'abuser de vos charmes
Ne craignez rien, regardez-moi, je suis sans arme
Mais j'en pouvais plus de vous croiser dans la rue
Sans un regard, comme si vous ne m'aviez pas vu
C'est un ravissement, c'est comme un rapt in blue
C'est un message, un cri, un nouveau billet doux
C'est un attentat, un acte de désespoir
C'est un rêve en réalité, mais pour un soir
C'est votre beauté glacée, votre indifférence
Pourtant si proche, votre inaccessible absence
Moi, j'espérais tous les soirs à six heures un quart
Vous me laissiez perdant sur ce maudit trottoir
Avoue
J'avoue tout
Il est fou
Pas si fou
Corde au cou
Je m'en fous
Haut et court
Pauvre amour
Avoue
J'avoue tout
Il est fou
Pas si fou
Corde au cou
Je m'en fous
Haut et court
Pauvre amour
J'aurais pu vous rencontrer dans une party
Vous m'auriez parlé, peut-être m'auriez souri
Entre gens d'un certain milieu, d'un certain style
Le contact est permis, on se trouve en famille
Mais une fois sortis de ces beaux appartements
Les visages et les cœurs se ferment comme avant
Ma famille à moi, mon domaine, c'est la rue
Mais comment se rencontrer sur une avenue
Avoue
J'avoue tout
Il est fou
Pas si fou
Corde au cou
Je m'en fous
Haut et court
Pauvre amour
Avoue
J'avoue tout
Il est fou
Pas si fou
Corde au cou
Je m'en fous
Haut et court
Pauvre amour
Vous pouvez rentrer chez vous, il est déjà tard
On doit sûrement s'inquiéter de votre retard
J'ai aimé les minutes de votre présence
Vous ai donné les preuves de mon innocence
J'ai aimé votre désarroi, votre peur
Je me suis réchauffé à votre malheur
J'ai brisé l'apparence toute glacée
J'ai même trouvé une larme inespérée
Avoue
J'avoue tout
Il est fou
Pas si fou
Corde au cou
Je m'en fous
Haut et court
Pauvre amour
Avoue
J'avoue tout
Il est fou
Pas si fou
Corde au cou
Je m'en fous
Haut et court
Pauvre amour
Avoue
J'avoue tout
Il est fou
Pas si fou
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Juste Un Petit Moment |
Juste, juste un petit moment encore
Ici, il fait si beau, il fait si froid dehors
Ça ne prendra pas bien longtemps
Un tout petit instant
Attends au moins la fin du slow
Contre toi, c'est si doux, si chaud
Juste, juste un petit moment encore
Ici, il fait si beau, il fait si froid dehors
Ça ne prendra pas bien longtemps
Un tout petit instant
Attends au moins la fin du slow
Contre toi, c'est si doux, si chaud
Juste, juste un petit moment encore
Ici, il fait si beau, il fait si froid dehors
Ça ne prendra pas bien longtemps
Un tout petit instant
Attends au moins la fin du slow
Contre toi, c'est si doux, si chaud
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Au Bout De Mes Rêves |
Et même si le temps presse
Même s'il est un peu court
Si les années qu'on me laisse
Ne sont que minutes et jours
Et même si l'on m'arrête
Ou s'il faut briser des murs
En soufflant dans les trompettes
Ou à force de murmures
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
Et même s'il faut partir
Changer de terre ou de trace
S'il faut chercher dans l'exil
L'empreinte de mon espace
Et même si les tempêtes
Les dieux mauvais les courants
Nous feront courber la tête
Plier les genoux sous le vent
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Et même si tu me laisses
Au creux d'un mauvais détour
En ces moments où l'on teste
La force de nos amours
Je garderai la blessure
Au fond de moi tout au fond
Mais au-dessus je te jure
Que j'effacerai ton nom
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
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Comme Toi |
Elle avait les yeux clairs et la robe en velours
À côté de sa mère et la famille autour
Elle pose un peu discrète au doux soleil de la fin du jour
La photo n'est pas bonne mais l'on peut y voir
Le bonheur en personne et la douceur d'un soir
Elle aimait la musique surtout Schumann et puis Mozart
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dors en rêvant à quoi?
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Elle allait à l'école au village d'en bas
Elle apprenait les livres elle apprenait les lois
Elle chantait les grenouilles et les princesses qui dorment au bois
Elle aimait sa poupée elle aimait ses amies
Surtout Ruth et Anna et surtout Jérémy
Et ils se marieraient un jour peut être à Varsovie
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dors en rêvant à quoi?
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas 8 ans
Sa vie c'était douceur, rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoire et très sage
Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dors en rêvant à quoi?
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
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Toutes Mes Chaînes |
En données corrigées des variations saisonnières
Elle est beaucoup, beaucoup pour moi
Elle me colle cinq sur cinq sur l'échelle de Richter
Ça me bouleverse de haut en bas
Elle a des tas de circuits sur son petit computer
Qui me branchent à chaque fois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et ces mots-là sont pour elle et moi
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et je me fous si un plus un font trois
Au tout dernier sondage sur mon échantillonnage
Elle a une côte en bois
Elle a des pourcentages pur sang pour son âge
C'est du tout tout premier choix
Jamais en ballotage toujours en avantage
Et je lui donne toujours ma voix
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et ces mots-là sont pour elle et moi
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et je me fous si un plus un font trois
En données corrigées des variations saisonnières
Elle est beaucoup, beaucoup pour moi
Elle me retrouve même là où je m'y perds
Où je me plonge, où je me noie
Tout ce qui est utile pour elle est tutelle
Le feeling c'est sa foi
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et ces mots-là sont pour elle et moi
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et je me fous si un plus un font trois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et ces mots-là sont pour elle et moi
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et je me fous si un plus un font trois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Elle est tout tout toutes mes lois
Elle est tout tout toutes mes chaînes
Et ces mots-là sont pour elle et moi
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Jeanine Médicament Blues |
Hey bonsoir Mr. Blues, bonsoir Mr. Cafard
Bonsoir vielle compagne Mrs. araignée noire
J'vous avais pas sonné, j'préfère pas trop vous voir
Mais puisque vous êtes là, vous pouvez vous asseoir
On va se faire une fête rien qu'entre vous et moi
Nous arranger la tête les grands dans les petits plats
Puisque mes sentiments sont en panne de moteur
Puisque je ne sais plus où, pourquoi, à quelle heure
Moi, j'ai quelques amis qui me laissent jamais tomber
En liquide, en pilule, en poudre, en comprimé
Les seuls à pouvoir encore me faire ressentir
Des morceaux d'émotion, des bouffées de plaisir
Une rose pour la vie
Une rouge pour l'amour
Une noire pour la nuit
Et une bleue pour le jour
Une jaune pour être speed
Une mauve pour être cool
Orange pour le rire
Et marron pour les moules
Une blanche pour être bien
Une verte pour la route
Et Jeanine, Jeanine, Jeanine pour éviter le pire
Quand les fêtes de la chandeleur sont bien terminées
Qu'il ne reste plus un roi, plus une reine à tirer
Quand j'ai tout à l'envers, que je tiens plus la route
Quand il n'y a plus de mystère et plus l'ombre d'un doute
J'ai toute une panoplie rangée dans un placard
Super-insecticide spécial anti-cafard
Une rose pour la vie
Une rouge pour l'amour
Une noire pour la nuit
Et une bleue pour le jour
Une jaune pour être speed
Une mauve pour être cool
Orange pour le rire
Et marron pour les moules
Une blanche pour être bien
Une verte pour la route
Et Jeanine, Jeanine, Jeanine pour éviter le pire
Ne laissez pas vos sens dans les mains du hasard
Au gré de vos amours, des retours, des départs
Quand p'tit papa Noël pas descendu du ciel
Quand seul dans ton dodo, plus de petit cadeau
Décide donc toi-même d'être bien, d'être mal
Le bonheur en couleur sécurité sociale
Une rose pour la vie
Une rouge pour l'amour
Une noire pour la nuit
Et une bleue pour le jour
Une jaune pour être speed
Une mauve pour être cool
Orange pour le rire
Et marron pour les moules
Une blanche pour être bien
Une verte pour la route
Et Jeanine, Jeanine, Jeanine pour éviter le pire
Une rose pour la vie
Une rouge pour l'amour
Une noire pour la nuit
Et une bleue pour le jour
Une jaune pour être speed
Une mauve pour être cool
Orange pour le rire
Et marron pour les moules
Une blanche pour être bien
Une verte pour la route
Et Jeanine, Jeanine, Jeanine pour éviter le pire
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Quand La Musique Est Bonne |
J'ai trop saigné sur les Gibson
J'ai trop rôdé dans les Tobacco road
Y'a plus que les caisses qui me résonnent
Et quand je me casse, je voyage toujours en fraude
Des champs de coton dans ma mémoire
Trois notes de blues c'est un peu d'amour noir
Quand je suis trop court, quand je suis trop tard
C'est un recours pour une autre histoire
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
J'ai plus d'amour, j'ai pas le temps
J'ai plus d'humour, j'sais plus d'où vient le vent
J'ai plus qu'un clou, une étincelle
Des trucs en plomb qui me brisent les ailes
Un peu de swing, un peu du King
Pas mal de feeling et de décibels
C'est pas l'usine, c'est pas la mine
Mais ça suffit pour se faire la belle
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
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Envole Moi |
Minuit se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur
J'ai pas choisi de naître ici
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui
J'm'en sortirai, j'me le promets
Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi
Pas de question ni rébellion
Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L'hiver est glace, l'été est feu
Ici, y'a jamais de saison pour être mieux
J'ai pas choisi de vivre ici
Entre la soumission, la peur ou l'abandon
J'm'en sortirai, je te le jure
À coups de livres, je franchirai tous ces murs
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi
Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Regarde-moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas, envole-moi
Avec ou sans toi, je n'finirai pas comme ça
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
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Encore Un Matin |
Encore un matin
Un matin pour rien
Une argile au creux de mes mains
Encore un matin
Sans raison ni fin
Si rien ne trace son chemin
Matin pour donner ou bien matin pour prendre
Pour oublier ou pour apprendre
Matin pour aimer, maudire ou mépriser
Laisser tomber ou résister
Encore un matin
Qui cherche et qui doute
Matin perdu cherche une route
Encore un matin
Du pire ou du mieux
À éteindre ou mettre le feu
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
Ou juge ou coupable
Ou bien victime ou bien capable
Encore un matin, ami, ennemi
Entre la raison et l'envie
Matin pour agir ou attendre la chance
Ou bousculer les évidences
Matin innocence, matin intelligence
C'est toi qui décides du sens
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
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Long Is The Road (Américain) |
Au-delà de nos vents, passée notre frontière
Dans ces pays soleil de sable et de pierre
Là où malgré les croix et malgré les prières
Les dieux ont oublié ces maudites terres
Dans sa pauvre valise, ses maigres affaires
Une histoire banale d'homme et de misère
Il tient dans sa chemise ses ultimes richesses
Ses deux bras courageux, sa rude jeunesse
Et tout contre sa peau comme un trésor inca
Son nom sur un visa pour les USA
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
Sur des highway sixty-one, l'ombre d'un Zimmermann
Dix trains de losers pour un Rockfeller
Brûler sa peau pour être un Battling Joe
Quand chaque espoir se décline en dollars
Jusqu'aux bannières où les stars s'affichent
Sous les lumières, tout est blanc, propre et riche
Du jeudi noir jusqu'aux bleus de John Ford
Dans chaque histoire se cache un chercheur d'or
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
I've got my shoes
I've got my hair
Nothing to lose
But all my love
I've got my faith
I've got my load
And I'm free
Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
Deep is my faith
Long is the road
Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
Deep is my faith
Long is the road
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Ton Autre Chemin |
D'aussi loin que je me souvienne
Bribes d'enfance, bouts de scène
Tes yeux, ton visage et ta main dans ma main
Et nos pas sur le même chemin
Oh, nous n'étions pas très bavards
Un peu bizarres, un peu à part
J'aimais tes silences et tu aimais les miens
Muets, nous nous entendions bien
Tu étais un peu différent
Et moi, je n'étais pas comme eux
Un peu méprisants pour tous leurs jeux d'enfants
Nous pleurions les yeux dans les yeux
J'ai reçu tes premiers poèmes
Comme on berce de quelques mots
Nos rires étaient rires et nos peines étaient peines
Chacun touchant l'autre en écho
Je t'ai joué mes premières notes
Tu écoutais les yeux mi-clos
Simples et malhabiles, un peu fausses, un peu sottes
Je n'entendais que tes bravos
En saluant devant le piano
On a commencé à se perdre de vue à l'adolescence
Je te trouvais un peu trop austère
Un peu trop sérieux, un peu trop secret
Moi, j'avais besoin de musique, de lumière
Et de futilité
Et aussi des autres
Ton amitié était exigeante, entière, exclusive
Et puis, tu as commencé à être absent
Souvent, puis plus longtemps
Ta mère nous disait que tu partais en vacances
Elle ne mentait pas quand j'y repense
En vacance de vie, en vacance d'envie
Et puis la vérité, celle qu'on suppose
Celle qu'on cache, celle qu'on chuchote
Celle qui dérange, celle qu'on élude
Ton autre chemin
Ton autre chemin
Dis-moi les voix, les envies qui te mènent
Dis-moi les vents, les courants qui t'entraînent
Les idées fixes et les clous qui te rivent
En quelles errances, immobiles dérives
Dis-moi les songes qui frappent à ta porte
Les illusions, les diables qui t'emportent
Vers quel ailleurs, mirage sans angoisse
Sans temps perdu, sans seconde qui passe
À quoi tu penses quand revient le soir?
Tes quatre murs renferment quels espoirs?
Que doit-on lire dans ton sourire idiot?
D'autres désirs, sans parole et sans mot?
Montre-moi ton autre chemin
Montre-moi ton autre chemin
Montre-moi ton autre chemin
Décris-moi ton autre chemin
Dis-moi tes signes et dis-moi ton langage
Les horizons des barreaux de ta cage
Vois-tu le blanc, le bleu-ciel et le rose
Que vois-tu quand tes paupières se closent
Et puis, me voilà, te parlant de ma vie
De son niveau, ses ennuis, ses envies
Sa course vaine et mon manque d'amis
À tes yeux vides, ton absence ahurie
Montre-moi ton autre chemin
Montre-moi ton autre chemin
Montre-moi ton autre chemin
Décris-moi ton autre chemin
|
 |
Famille |
Et crever le silence
Quand c'est à toi que je pense
Je suis loin de tes mains
Loin de toi, loin des tiens
Mais tout ça n'a pas d'importance
J'connais pas ta maison
Ni ta ville, ni ton nom
Pauvre riche ou bâtard
Blanc, tout noir ou bizarre
Je reconnais ton regard
Et tu cherches une image
Et tu cherches un endroit
Où je dérive parfois
Tu es de ma famille
De mon ordre et de mon rang
Celle que j'ai choisie
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens
Tu es de ma famille
Bien plus que celle du sang
Des poignées de secondes
Dans cet étrange monde
Qu'il te protège s'il entend
Tu sais pas bien où tu vas
Ni bien comment, ni pourquoi
Tu crois pas à grand chose
Ni tout gris ni tout rose
Mais ce que tu crois c'est à toi
T'es du parti des perdants
Consciemment, viscéralement
Et tu regardes en bas
Mais tu tomberas pas
Tant qu'on aura besoin de toi
Et tu prends les bonheurs
Comme grains de raisin
Petits bouts de petits rien
Tu es de ma famille
De mon ordre et de mon rang
Celle que j'ai choisie
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens
Tu es de ma famille
Bien plus que celle du sang
Des poignées de secondes
Dans cet étrange monde
Qu'il te protège s'il entend
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Du même rang, du même vent
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Même habitant du même temps
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Croisons nos vies de temps en temps
|
 |
La Vie Par Procuration |
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Elle vit sa vie par procuration
Devant son poste de télévision
Lever sans réveil, avec le soleil
Sans bruit, sans angoisse, la journée se passe
Repasser, poussière, y'a toujours à faire
Repas solitaire, en point de repère
La maison si nette, qu'elle en est suspecte
Comme tous ces endroits où l'on ne vit pas
Les êtres ont cédé, perdu la bagarre
Les choses ont gagné, c'est leur territoire
Les temps qui les casse, ne les change pas
Les vivants se fanent, mais les ombres pas
Tout va, tout fonctionne, sans but, sans pourquoi
D'hiver en automne, ni fièvre ni froid
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Elle vit sa vie par procuration
Devant son poste de télévision
Elle apprend dans la presse à scandale
La vie des autres qui s'étale
Mais finalement de moins pire en banal
Elle finira par trouver ça normal
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Des crèmes et des bains qui font la peau douce
Mais ça fait bien loin que personne ne la touche
Des mois, des années sans personne à aimer
Et jour après jour l'oubli de l'amour
Ses rêves et désirs si sages, si possibles
Sans cri, sans délire, sans inadmissible
Sur dix ou vingt pages de photos banales
Bilan sans mystère d'années sans lumière
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Elle vit sa vie par procuration
Devant son poste de télévision
Elle apprend dans la presse à scandale
La vie des autres qui s'étale
Mais finalement de moins pire en banal
Elle finira par trouver ça normal
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Elle apprend dans la presse à scandale
La vie des autres qui s'étale
Mais finalement de moins pire en banal
Elle finira par trouver ça normal
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
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Je Te Donne |
I can give you a voice, bred with rhythm and soul
The heart of a Welsh boy who's lost his home
Put it in harmony let the words ring
Carry your thoughts in the songs we sing
Je te donne mes notes, je te donne mes mots
Quand ta voix les emporte à ton propre tempo
Une épaule fragile et solide à la fois
Ce que j'imagine et ce que je crois
Je te donne toutes mes différences
Tous ces défauts qui sont autant de chances
On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j'ai, ce que je vaux
I can give you the force
Of my ancestral pride
The will to go on when I'm hurt deep inside
Whatever the feeling, whatever the way
It helps me go on from day to day
Je te donne nos doutes et notre indicible espoir
Les questions que les routes ont laissées dans l'histoire
Nos filles sont brunes et l'on parle un peu fort
Et l'humour et l'amour sont nos trésors
Je te donne toutes mes différences
Tous ces défauts qui sont autant de chances
On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j'ai, ce que je vaux
Je te donne, donne, donne, ce que je suis
I can give you my voice, bred with rhythm and soul
Je te donne mes notes, je te donne ma voix
The songs that I love and the stories I've told
Ce que j'imagine et ce que je crois
I can make you feel good even when I'm down
Les raisons qui me portent et ce stupide espoir
My force is a platform that you can climb on
Une épaule fragile et forte à la fois
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
|
 |
Pas Toi |
Graver l'écorce jusqu'à saigner
Clouer les portes, s'emprisonner
Vivre des songes à trop veiller
Prier des ombres et tant marcher
J'ai beau me dire qu'il faut du temps
J'ai beau l'écrire si noir sur blanc
Quoique je fasse, où que je sois
Rien ne t'efface, je pense à toi
Passent les jours, vides sillons
Dans la raison et sans amour
Passe ma chance, tournent les vents
Reste l'absence, obstinément
J'ai beau me dire que c'est comme ça
Que sans vieillir, on n'oublie pas
Quoique je fasse, où que je sois
Rien ne t'efface, je pense à toi
Et quoi que j'apprenne,je ne sais pas
Pourquoi je saigne et pas toi
Y a pas de haine, y a pas de roi
Ni dieu ni chaîne, qu'on ne combat
Mais que faut-il, quelle puissance
Quelle arme brise l'indifférence
Oh c'est pas juste, c'est mal écrit
Comme une injure, plus qu'un mépris
Quoique je fasse, où que je sois
Rien ne t'efface, je pense à toi
Et quoi que j'apprenne,je ne sais pas
Pourquoi je saigne et pas toi
Et pas toi
|
 |
Je Marche Seul |
Comme un bateau dérive
Sans but et sans mobile
Je marche dans la ville
Tout seul et anonyme
Oh la ville et ses pièges
Ce sont mes privilèges
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Se rencontrer, séduire
Quand la nuit fait des siennes
Promettre sans le dire
Juste des yeux qui trainent
Quand la vie s'obstine
Dans ces heures assassines
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Quand ma vie déraisonne
Quand l'envie m'abandonne
Je marche seul
Pour me noyer d'ailleurs
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
|
 |
Confidentiel |
Je voulais simplement te dire
Que ton visage et ton sourire
Resteront près de moi, sur mon chemin
Te dire que c'était pour de vrai
Tout c' qu'on s'est dit, tout c' qu'on a fait
Qu' c'était pas pour de faux, que c'était bien
Faut surtout jamais regretter
Même si ça fait mal, c'est gagné
Tous ces moments, tous ces mêmes matins
J' vais pas te dire qu' faut pas pleurer
Y a vraiment pas d' quoi s'en priver
Et tout c' qu'on n'a pas loupé, le valait bien
Peut-être on se retrouvera
Peut-être que peut-être pas
Mais sache qu'ici-bas, je suis là
Ça restera comme une lumière
Qui m' tiendra chaud dans mes hivers
Un petit feu de toi qui s'éteint pas
|
 |
Envole-Moi |
Minuit se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur
J'ai pas choisi de naître ici
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui
J'm'en sortirai, j'me le promets
Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi
Pas de question ni rébellion
Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L'hiver est glace, l'été est feu
Ici, y'a jamais de saison pour être mieux
J'ai pas choisi de vivre ici
Entre la soumission, la peur ou l'abandon
J'm'en sortirai, je te le jure
À coups de livres, je franchirai tous ces murs
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi
Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Regarde-moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas, envole-moi
Avec ou sans toi, je n'finirai pas comme ça
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
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Ton Autre Chemin |
D'aussi loin que je me souvienne
Bribes d'enfance, bouts de scène
Tes yeux, ton visage et ta main dans ma main
Et nos pas sur le même chemin
Oh, nous n'étions pas très bavards
Un peu bizarres, un peu à part
J'aimais tes silences et tu aimais les miens
Muets, nous nous entendions bien
Tu étais un peu différent
Et moi, je n'étais pas comme eux
Un peu méprisants pour tous leurs jeux d'enfants
Nous pleurions les yeux dans les yeux
J'ai reçu tes premiers poèmes
Comme on berce de quelques mots
Nos rires étaient rires et nos peines étaient peines
Chacun touchant l'autre en écho
Je t'ai joué mes premières notes
Tu écoutais les yeux mi-clos
Simples et malhabiles, un peu fausses, un peu sottes
Je n'entendais que tes bravos
En saluant devant le piano
On a commencé à se perdre de vue à l'adolescence
Je te trouvais un peu trop austère
Un peu trop sérieux, un peu trop secret
Moi, j'avais besoin de musique, de lumière
Et de futilité
Et aussi des autres
Ton amitié était exigeante, entière, exclusive
Et puis, tu as commencé à être absent
Souvent, puis plus longtemps
Ta mère nous disait que tu partais en vacances
Elle ne mentait pas quand j'y repense
En vacance de vie, en vacance d'envie
Et puis la vérité, celle qu'on suppose
Celle qu'on cache, celle qu'on chuchote
Celle qui dérange, celle qu'on élude
Ton autre chemin
Ton autre chemin
Dis-moi les voix, les envies qui te mènent
Dis-moi les vents, les courants qui t'entraînent
Les idées fixes et les clous qui te rivent
En quelles errances, immobiles dérives
Dis-moi les songes qui frappent à ta porte
Les illusions, les diables qui t'emportent
Vers quel ailleurs, mirage sans angoisse
Sans temps perdu, sans seconde qui passe
À quoi tu penses quand revient le soir?
Tes quatre murs renferment quels espoirs?
Que doit-on lire dans ton sourire idiot?
D'autres désirs, sans parole et sans mot?
Montre-moi ton autre chemin
Montre-moi ton autre chemin
Montre-moi ton autre chemin
Décris-moi ton autre chemin
Dis-moi tes signes et dis-moi ton langage
Les horizons des barreaux de ta cage
Vois-tu le blanc, le bleu-ciel et le rose
Que vois-tu quand tes paupières se closent
Et puis, me voilà, te parlant de ma vie
De son niveau, ses ennuis, ses envies
Sa course vaine et mon manque d'amis
À tes yeux vides, ton absence ahurie
Montre-moi ton autre chemin
Montre-moi ton autre chemin
Montre-moi ton autre chemin
Décris-moi ton autre chemin
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Comme Toi |
Elle avait les yeux clairs et la robe en velours
À côté de sa mère et la famille autour
Elle pose un peu discrète au doux soleil de la fin du jour
La photo n'est pas bonne mais l'on peut y voir
Le bonheur en personne et la douceur d'un soir
Elle aimait la musique surtout Schumann et puis Mozart
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dors en rêvant à quoi?
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Elle allait à l'école au village d'en bas
Elle apprenait les livres elle apprenait les lois
Elle chantait les grenouilles et les princesses qui dorment au bois
Elle aimait sa poupée elle aimait ses amies
Surtout Ruth et Anna et surtout Jérémy
Et ils se marieraient un jour peut être à Varsovie
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dors en rêvant à quoi?
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas 8 ans
Sa vie c'était douceur, rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoire et très sage
Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dors en rêvant à quoi?
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
Comme toi, comme toi comme toi comme toi
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La Vie Par Procuration |
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Elle vit sa vie par procuration
Devant son poste de télévision
Lever sans réveil, avec le soleil
Sans bruit, sans angoisse, la journée se passe
Repasser, poussière, y'a toujours à faire
Repas solitaire, en point de repère
La maison si nette, qu'elle en est suspecte
Comme tous ces endroits où l'on ne vit pas
Les êtres ont cédé, perdu la bagarre
Les choses ont gagné, c'est leur territoire
Les temps qui les casse, ne les change pas
Les vivants se fanent, mais les ombres pas
Tout va, tout fonctionne, sans but, sans pourquoi
D'hiver en automne, ni fièvre ni froid
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Elle vit sa vie par procuration
Devant son poste de télévision
Elle apprend dans la presse à scandale
La vie des autres qui s'étale
Mais finalement de moins pire en banal
Elle finira par trouver ça normal
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Des crèmes et des bains qui font la peau douce
Mais ça fait bien loin que personne ne la touche
Des mois, des années sans personne à aimer
Et jour après jour l'oubli de l'amour
Ses rêves et désirs si sages, si possibles
Sans cri, sans délire, sans inadmissible
Sur dix ou vingt pages de photos banales
Bilan sans mystère d'années sans lumière
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Elle vit sa vie par procuration
Devant son poste de télévision
Elle apprend dans la presse à scandale
La vie des autres qui s'étale
Mais finalement de moins pire en banal
Elle finira par trouver ça normal
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
Elle apprend dans la presse à scandale
La vie des autres qui s'étale
Mais finalement de moins pire en banal
Elle finira par trouver ça normal
Elle met du vieux pain sur son balcon
Pour attirer les moineaux, les pigeons
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Sans Un Mot |
À 15 ans on m'avait dit
Si t'es sage et bien gentil
T'auras une mobylette
J'avais que ça dans la tête yéyé
Après ça l'automobile
Pour l'entrée en faculté
Je me faisais pas de bile
La voie était bien tracée yéyé
À 18 ans j'avais tout
Tout ce qu'ils auraient rêvé
Ils ont rien compris du tout
Quand un soir j'suis pas rentré non non
J'étais pas des plus malins ni un super ambitieux
Mais n'espérer que demain à vingt ans c'est un peu peu yéyé
On nous gonflait la tête de désirs vulgaires
De pouvoir et d'argent qu'on aurait mis à l'eau
Nous on parlait histoire, liberté, univers
Et l'on aurait donné notre vie sans un mot sans un mot
Si tu dis si tu sais ça
Si tu étudies cela
Pense à ce qu'on veut de toi
Après ça tu choisiras yéyé
Le diplôme c'est pas tout
Tu sais y'a la vie aussi
Mais sache que sans le sou
Tu te payes une drôle de vie yéyé
Les filles et puis les bagnoles
Voilà déjà la moitié
De tout le temps que tu donnes
Mais t'as pas l'temps d'y penser non non
Je suis pas des plus malins ni un super ambitieux
Mais se trouver inutile à vingt ans c'est pas facile non non
On nous gonflait la tête de désirs vulgaires
De pouvoir et d'argent qu'on aurait mis à l'eau
Nous on parlait histoire, liberté, univers
Et l'on aurait donné notre vie sans un mot sans un mot
Y'en a qui partent en Orient
En Afrique ou en Asie
Pour y soigner les enfants
Et pour s'y soigner aussi yéyé
Moi j'ai choisi la banlieue
Si tu crois que c'est facile
Viens donc vivre ici mon vieux
Oublie pas ta carabine non non
Et puis partout c'est pareil
C'est à prendre ou à laisser
La vie avant le sommeil
Le plaisir pour oublier yéyé
Je suis pas des plus malins ni un super ambitieux
Et je plains les plus malins et je plains les ambitieux
Et je plains les plus malins et je plains les ambitieux
Et je plains les plus malins et je plains les ambitieux
|
 |
Pas L'Indifférence |
J'accepterai la douleur
D'accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs
J'accepte quoiqu'il m'en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Et j'apprendrai les souffrances
Et j'apprendrai les brûlures
Pour le miel d'une présence
Le souffle d'un murmure
J'apprendrai le froid des phrases
J'apprendrai le chaud des mots
Je jure de n'être plus sage
Je promets d'être sot
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Je donnerai dix années pour un regard
Des châteaux, des palais pour un quai de gare
Un morceau d'aventure contre tous les conforts
Des tas de certitudes pour désirer encore
Échangerais années mortes pour un peu de vie
Chercherais clé de porte pour toute folie
Je prends tous les tickets pour tous les voyages
Aller n'importe où mais changer de paysage
Effacer ces heures absentes
Et tout repeindre en couleur
Toutes ces âmes qui mentent
Et qui sourient comme on pleure
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
|
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Je Te Donne |
I can give you a voice, bred with rhythm and soul
The heart of a Welsh boy who's lost his home
Put it in harmony let the words ring
Carry your thoughts in the songs we sing
Je te donne mes notes, je te donne mes mots
Quand ta voix les emporte à ton propre tempo
Une épaule fragile et solide à la fois
Ce que j'imagine et ce que je crois
Je te donne toutes mes différences
Tous ces défauts qui sont autant de chances
On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j'ai, ce que je vaux
I can give you the force
Of my ancestral pride
The will to go on when I'm hurt deep inside
Whatever the feeling, whatever the way
It helps me go on from day to day
Je te donne nos doutes et notre indicible espoir
Les questions que les routes ont laissées dans l'histoire
Nos filles sont brunes et l'on parle un peu fort
Et l'humour et l'amour sont nos trésors
Je te donne toutes mes différences
Tous ces défauts qui sont autant de chances
On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j'ai, ce que je vaux
Je te donne, donne, donne, ce que je suis
I can give you my voice, bred with rhythm and soul
Je te donne mes notes, je te donne ma voix
The songs that I love and the stories I've told
Ce que j'imagine et ce que je crois
I can make you feel good even when I'm down
Les raisons qui me portent et ce stupide espoir
My force is a platform that you can climb on
Une épaule fragile et forte à la fois
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences
Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
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Pas Toi |
Graver l'écorce jusqu'à saigner
Clouer les portes, s'emprisonner
Vivre des songes à trop veiller
Prier des ombres et tant marcher
J'ai beau me dire qu'il faut du temps
J'ai beau l'écrire si noir sur blanc
Quoique je fasse, où que je sois
Rien ne t'efface, je pense à toi
Passent les jours, vides sillons
Dans la raison et sans amour
Passe ma chance, tournent les vents
Reste l'absence, obstinément
J'ai beau me dire que c'est comme ça
Que sans vieillir, on n'oublie pas
Quoique je fasse, où que je sois
Rien ne t'efface, je pense à toi
Et quoi que j'apprenne,je ne sais pas
Pourquoi je saigne et pas toi
Y a pas de haine, y a pas de roi
Ni dieu ni chaîne, qu'on ne combat
Mais que faut-il, quelle puissance
Quelle arme brise l'indifférence
Oh c'est pas juste, c'est mal écrit
Comme une injure, plus qu'un mépris
Quoique je fasse, où que je sois
Rien ne t'efface, je pense à toi
Et quoi que j'apprenne,je ne sais pas
Pourquoi je saigne et pas toi
Et pas toi
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Quand La Musique Est Bonne |
J'ai trop saigné sur les Gibson
J'ai trop rôdé dans les Tobacco road
Y'a plus que les caisses qui me résonnent
Et quand je me casse, je voyage toujours en fraude
Des champs de coton dans ma mémoire
Trois notes de blues c'est un peu d'amour noir
Quand je suis trop court, quand je suis trop tard
C'est un recours pour une autre histoire
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
J'ai plus d'amour, j'ai pas le temps
J'ai plus d'humour, j'sais plus d'où vient le vent
J'ai plus qu'un clou, une étincelle
Des trucs en plomb qui me brisent les ailes
Un peu de swing, un peu du King
Pas mal de feeling et de décibels
C'est pas l'usine, c'est pas la mine
Mais ça suffit pour se faire la belle
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
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Il Suffira D'un Signe |
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
Regarde ma vie tu la vois face à face
Dis-moi ton avis que veux-tu que j'y fasse
Nous n'avons plus que ça au bout de notre impasse
Le moment viendra tout changera de place
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Et tu verras que les filles oh oui tu verras bien
Auront les yeux qui brillent ce matin
Plus de faim de fatigue des festins
De miel et de vanille et de vin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
L'acier qui nous mutile, du satin
Nos blessures inutiles au lointain
Nous ferons de nos grilles des chemins
Nous changerons nos villes en jardins
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
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Long Is The Road (Américain) |
Au-delà de nos vents, passée notre frontière
Dans ces pays soleil de sable et de pierre
Là où malgré les croix et malgré les prières
Les dieux ont oublié ces maudites terres
Dans sa pauvre valise, ses maigres affaires
Une histoire banale d'homme et de misère
Il tient dans sa chemise ses ultimes richesses
Ses deux bras courageux, sa rude jeunesse
Et tout contre sa peau comme un trésor inca
Son nom sur un visa pour les USA
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
Sur des highway sixty-one, l'ombre d'un Zimmermann
Dix trains de losers pour un Rockfeller
Brûler sa peau pour être un Battling Joe
Quand chaque espoir se décline en dollars
Jusqu'aux bannières où les stars s'affichent
Sous les lumières, tout est blanc, propre et riche
Du jeudi noir jusqu'aux bleus de John Ford
Dans chaque histoire se cache un chercheur d'or
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
I've got my shoes
I've got my hair
Nothing to lose
But all my love
I've got my faith
I've got my load
And I'm free
Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
Deep is my faith
Long is the road
Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
Deep is my faith
Long is the road
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Je Marche Seul / Quand La Musique Est Bonne / Au Bout De Mes Rêves / Encore Un Matin |
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Je Marche Seul |
Comme un bateau dérive
Sans but et sans mobile
Je marche dans la ville
Tout seul et anonyme
Oh la ville et ses pièges
Ce sont mes privilèges
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Se rencontrer, séduire
Quand la nuit fait des siennes
Promettre sans le dire
Juste des yeux qui trainent
Quand la vie s'obstine
Dans ces heures assassines
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Quand ma vie déraisonne
Quand l'envie m'abandonne
Je marche seul
Pour me noyer d'ailleurs
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
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Quand La Musique Est Bonne |
J'ai trop saigné sur les Gibson
J'ai trop rôdé dans les Tobacco road
Y'a plus que les caisses qui me résonnent
Et quand je me casse, je voyage toujours en fraude
Des champs de coton dans ma mémoire
Trois notes de blues c'est un peu d'amour noir
Quand je suis trop court, quand je suis trop tard
C'est un recours pour une autre histoire
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
J'ai plus d'amour, j'ai pas le temps
J'ai plus d'humour, j'sais plus d'où vient le vent
J'ai plus qu'un clou, une étincelle
Des trucs en plomb qui me brisent les ailes
Un peu de swing, un peu du King
Pas mal de feeling et de décibels
C'est pas l'usine, c'est pas la mine
Mais ça suffit pour se faire la belle
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
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Au Bout De Mes Rêves |
Et même si le temps presse
Même s'il est un peu court
Si les années qu'on me laisse
Ne sont que minutes et jours
Et même si l'on m'arrête
Ou s'il faut briser des murs
En soufflant dans les trompettes
Ou à force de murmures
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
Et même s'il faut partir
Changer de terre ou de trace
S'il faut chercher dans l'exil
L'empreinte de mon espace
Et même si les tempêtes
Les dieux mauvais les courants
Nous feront courber la tête
Plier les genoux sous le vent
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Et même si tu me laisses
Au creux d'un mauvais détour
En ces moments où l'on teste
La force de nos amours
Je garderai la blessure
Au fond de moi tout au fond
Mais au-dessus je te jure
Que j'effacerai ton nom
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
|
Encore Un Matin |
Encore un matin
Un matin pour rien
Une argile au creux de mes mains
Encore un matin
Sans raison ni fin
Si rien ne trace son chemin
Matin pour donner ou bien matin pour prendre
Pour oublier ou pour apprendre
Matin pour aimer, maudire ou mépriser
Laisser tomber ou résister
Encore un matin
Qui cherche et qui doute
Matin perdu cherche une route
Encore un matin
Du pire ou du mieux
À éteindre ou mettre le feu
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
Ou juge ou coupable
Ou bien victime ou bien capable
Encore un matin, ami, ennemi
Entre la raison et l'envie
Matin pour agir ou attendre la chance
Ou bousculer les évidences
Matin innocence, matin intelligence
C'est toi qui décides du sens
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
|
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Famille |
Et crever le silence
Quand c'est à toi que je pense
Je suis loin de tes mains
Loin de toi, loin des tiens
Mais tout ça n'a pas d'importance
J'connais pas ta maison
Ni ta ville, ni ton nom
Pauvre riche ou bâtard
Blanc, tout noir ou bizarre
Je reconnais ton regard
Et tu cherches une image
Et tu cherches un endroit
Où je dérive parfois
Tu es de ma famille
De mon ordre et de mon rang
Celle que j'ai choisie
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens
Tu es de ma famille
Bien plus que celle du sang
Des poignées de secondes
Dans cet étrange monde
Qu'il te protège s'il entend
Tu sais pas bien où tu vas
Ni bien comment, ni pourquoi
Tu crois pas à grand chose
Ni tout gris ni tout rose
Mais ce que tu crois c'est à toi
T'es du parti des perdants
Consciemment, viscéralement
Et tu regardes en bas
Mais tu tomberas pas
Tant qu'on aura besoin de toi
Et tu prends les bonheurs
Comme grains de raisin
Petits bouts de petits rien
Tu es de ma famille
De mon ordre et de mon rang
Celle que j'ai choisie
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens
Tu es de ma famille
Bien plus que celle du sang
Des poignées de secondes
Dans cet étrange monde
Qu'il te protège s'il entend
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Du même rang, du même vent
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Même habitant du même temps
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Croisons nos vies de temps en temps
|
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Confidentiel |
Je voulais simplement te dire
Que ton visage et ton sourire
Resteront près de moi, sur mon chemin
Te dire que c'était pour de vrai
Tout c' qu'on s'est dit, tout c' qu'on a fait
Qu' c'était pas pour de faux, que c'était bien
Faut surtout jamais regretter
Même si ça fait mal, c'est gagné
Tous ces moments, tous ces mêmes matins
J' vais pas te dire qu' faut pas pleurer
Y a vraiment pas d' quoi s'en priver
Et tout c' qu'on n'a pas loupé, le valait bien
Peut-être on se retrouvera
Peut-être que peut-être pas
Mais sache qu'ici-bas, je suis là
Ça restera comme une lumière
Qui m' tiendra chaud dans mes hivers
Un petit feu de toi qui s'éteint pas
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(Intro) À Quoi Tu Sers ? |
Tu parles, parles, c'est facile, même sans y penser
Les mots, les mots sont immobiles, triés, rangés, classés
Laisse aller, laisse-les jouer
Se cogner, te séduire
Sensualiser, te bouger
Quand ça veut plus rien dire
Swinguer les mots, les mots, sans ça
On va les rétrécir
Swinguer les mots, ne surtout pas
Toujours les réfléchir
Les mots, l'émo, l'émotion vient
Les mots font l'émotion
Coûte que coûte, écoute-les bien
Rythmer nos déraisons
Les sons, les sons, laissons-les rire
Faut pas les écouter
Juste pour éviter le pire
On va les déchaîner
À quoi tu sers?
Pourquoi t'es là?
Qu'est-ce que t'espères?
À quoi tu crois?
Y en a qui meurent, qui prient pour un morceau de terre
Y en a qui risquent leur vie pour passer la frontière
Y en a qui bronzent et d'autres s' font la peau plus claire
Certains s'effraient au fond quand d'autres font des affaires
Mais y a toujours la lune qui s' méfie du soleil
Et quand tout ça changera, c'est pas demain la veille
Certains smatchent ou labourent, d'autres soignent ou bien peignent
C'est à toi, c'est ton tour, qu'est-ce que t'as dans les veines?
À quoi tu sers?
Pourquoi t'es fait?
Terminus Terre
Un seul ticket
Y en a qui grimpent en l'air pour un peu plus d'silence
Y en a qui vivent sous terre où ça hurle, où ça danse
Y en a qui pointent des comptes quand d'autres comptent les points
Y en a qui lèvent des croix pour ceux qui n'y croient pas
Y en a qui pincent des cordes, y en a qui frappent des peaux
Certains "import exportent" ou bien se jouent des mots
Y en a qui s'font des billes quand d'autres tombent les filles
Certains ne donnent qu'aux hommes, mais d'autres n'aiment personne
Mais y a toujours la lune qui s'méfie du soleil
Et quand tout ça changera, c'est pas demain la veille
Y en a qui courent une vie pour gagner deux dixièmes
À présent, c'est ton tour, qu'est-ce que tu nous amènes?
À quoi tu sers?
Pourquoi t'es fait?
T'as la lumière
Et puis après?
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Il Changeait La Vie |
C'était un cordonnier, sans rien d'particulier
Dans un village dont le nom m'a échappé
Qui faisait des souliers si jolis, si légers
Que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie
C'était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n'avaient pour s'en sortir
Que l'école et le droit qu'a chacun de s'instruire
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie
C'était un p'tit bonhomme, rien qu'un tout p'tit bonhomme
Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme
Se croyait inutile, banni des autres hommes
Il pleurait sur son saxophone
Il y mit tant de temps, de larmes et de douleur
Les rêves de sa vie, les prisons de son cœur
Et loin des beaux discours, des grandes théories
Inspiré jour après jour de son souffle et de ses cris
Il changeait la vie
Il changeait la vie
Il changeait la vie
Il changeait la vie
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Entre Gris Clair Et Gris Foncé |
Décolorés, les messages du ciel
Les évidences, déteintes au soleil
Fané, le rouge sang des enfers
L'Éden, un peu moins pur, un peu moins clair
Souillé, taché, le blanc des étendards
Brûlé le vert entêtant de l'espoir
La sérénité des gens qui croient
Ce repos d'âme qui donnait la foi
Organisés, les chemins bien fléchés
Largués, les idoles et grands timoniers
Les slogans qu'on hurle à pleins poumons
Sans l'ombre, l'ombre d'une hésitation
Télévisées, les plus belles histoires
Ternis, les gentils, troublants, les méchants
Les diables ne sont plus vraiment noirs
Ni les blancs absolument innocents
Oubliées, oubliées
Délavées, nos sages années, programmées
Entre gris clair et gris foncé
Scénarisées, les histoires d'amour
Tous les "jamais", les "juré", les "toujours"
Longue et semée d'embûches est la route
Du sacré sondage et du taux d'écoute
Psychiatrisées, l'amitié des romans
Celle des serments, des frères de sang
Les belles haines qui brûlaient le cœur
Contrôlées à travers un pacemaker
Oubliées, oubliées
Délavées, nos sages années, programmées
Entre gris clair et gris foncé
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C'Est Ta Chance |
Il faudra que tu sois douce
Et solitaire aussi
Il te faudra gagner pouce à pouce
Les oublis de la vie
Oh, tu seras jamais la reine du bal
Vers qui se tournent les yeux éblouis
Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes
Puisque tu n'es pas née jolie
Il faudra que tu apprennes
À perdre, à encaisser
Tout ce que le sort ne t'a pas donné
Tu le prendras toi-même
Oh, rien ne sera jamais facile
Il y aura des moments maudits
Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne
Et toi seule en sauras le prix
C'est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y'a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient
C'est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
Qui t'avancent un peu plus loin
Toi, t'es pas très catholique
Et t'as une drôle de peau
Chez toi, les fées soi-disant magiques
Ont loupé ton berceau
Oh, tu seras jamais notaire
Pas de privilège hérité
Et si t'as pas les papiers pour être fonctionnaire
Tout seul, apprends à fonctionner
C'est ta chance, ta force, ta dissonance
Faudra remplacer tous les "pas de chance" par de l'intelligence
C'est ta chance, pas le choix
C'est ta chance, ta source, ta dissidence
Toujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d'evidence
Ta puissance naîtra là
C'est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y'a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient
C'est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
Qui t'avancent un peu plus loin
C'est ta chance
Ta chance
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Puisque Tu Pars |
Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
À défaut de le comprendre
À rêver nos désirs et vivre des "Ainsi soit-il"
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars
Que les vents te mènent
Où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile
Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Puisque ta maison
Aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
J'aurai pu fermer
Oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste
Mais tu ne l'as pas fait
J'aurai pu donner
Tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais
Ça n'était pas encore assez
Pas assez
Pas assez
Pas assez
Pas assez
|
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Doux |
C'est pas moi qui vous ferai des plans
De loup-garou, de grand méchant
S'il faut se battre pour qu'ça vous plaise
Malaise
J'vous aimerai pas dans la sueur
Genre stakhanoviste du bonheur
La voix mielleuse, "alors heureuse"?
Horreur
Genre australien blond, sable chaud
Surf sur les vagues, sel sur la peau
Grands les sourires, gros biscottos
Zéro
Mais je serai doux
Comme un bisou voyou dans le cou
Attentionné, tiède, à vos genoux
Des caresses et des mots à vos goûts
Dans la flemme absolue, n'importe où
Mais doux
Je serai doux
Comme un matou velours, un cachou
A l'abri lovés dans notre igloo
Couché, debout, sens dessus dessous
Grand manitou de tous vos tabous
Si doux
S'il vous faut un intellectuel
Un bel esprit, un prix Nobel
S'il faut briller dans l'tout Paris
Sorry
Si la réussite vous excite
Le style yuppie cool mais dynamique
Coke pour le speed, pills pour la nuit
Oublie
J'expliquerai pas de large en long
Le kama-sutra en dix leçons
Les modes d'emploi, notices techniques
J'évite
Mais je serai doux
Comme un bisou voyou dans le cou
Attentionné, tiède, à vos genoux
Des caresses et des mots à vos goûts
Dans la flemme absolue, n'importe où
Mais doux
Je serai doux
Comme un matou velours, un cachou
A l'abri lovés dans notre igloo
Couché, debout, sens dessus dessous
Grand manitou de tous vos tabous
Si doux
Le complice avoué, le joujou
De vos fantasmes et tous vos "pérous"
Capitaine exclusif à vos cours
Si doux
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Reprendre C'Est Voler |
Je garderai les disques, et toi l'électrophone
Les préfaces des livres, je te laisse les fins
Je prends les annuaires, et toi le téléphone
On a tout partagé, on partage à la fin
Je prends le poisson rouge, tu gardes le bocal
À toi la grande table, à moi les quatre chaises
Tout doit être bien clair et surtout bien égal
On partage les choses
Quand on ne partage plus les rêves
Tu garderas tes X et moi mes XY
Tant pis, on saura pas c'que ça aurait donné
C'est sûrement mieux comme ça, c'est plus sage
Plus correct
On saura jamais c'qu'en pensait l'intéressé
Mais l'amour, tu peux tout le garder
Un soir, je te l'avais donné
Et reprendre c'est voler
Et reprendre c'est voler
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Il Y A |
Il y a
Du thym, de le bruyère
Et des bois de pin
Rien de bien malin
Il y a
Des oiseaux, des clairières
Pas de quoi en faire
Un plat de ce coin
Il y a
Des odeurs de menthe
Et des cheminées
Et des feux dedans
Il y a
Des jours et des nuits lentes
Et l'histoire absente
Banalement
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Il y a
Des enfants, des grand-mères
Une petite église
Et un grand café
Il y a
Au fond du cimetière
Des joies des misères
Du temps passé
Il y a
Une petite école
Et des bancs de bois
Tout comme autrefois
Il y a
Des images qui collent
Aux bouts de tes doigts
Et ton cœur qui bat
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Et plus la terre est aride et plus cet amour est grand
Comme un mineur à sa mine, un marin à son océan
Plus la nature est ingrate, avide de sueur et de boue
Parce que l'on a tant besoin que l'on ait besoin de nous
Elle porte les stigmates de leur peine et de leur sang
Comme une mère préfère un peu son plus fragile enfant
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
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Peur De Rien Blues |
Y a des choses qu'on peut faire
Et puis celles qu'on doit pas
Y a tout c'qu'on doit taire
Tout c'qui ne se dit pas
Des vies qui nous attirent
De brûlures et de clous
Oui, mais ne pas les vivre
C'est encore pire que tout
De sagesse en dérive
De regrets en dégoûts
Y a qu'une guitare à la main
Qu'j'ai peur de rien
Quand les juges délibèrent
Si j'fais mal ou j'fais bien
Si j'suis vraiment sincère
Moi, j'sais même plus très bien
Quand les rumeurs vipèrent
Quand l'image déteint
Il m'reste ce vrai mystère
Et ça, ça m'appartient
Quand j'frôle la lumière
Qu'un instant je la tiens
Avec ma guitare à la main
J'ai peur de rien
Y a des choses qu'on pense
Qu'on voyait pas comme ça
Mais on garde le silence
Et on presse le pas
Des regards qu'on détourne
Des gestes qu'on fait pas
La conscience un peu sourde
Et pas très fier de soi
Quand la dose est trop lourde
Quand l'blues va un peu loin
J'prends ma guitare à la main
Et j'ai peur de rien
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Entre Gris Clair Et Gris Foncé |
Décolorés, les messages du ciel
Les évidences, déteintes au soleil
Fané, le rouge sang des enfers
L'Éden, un peu moins pur, un peu moins clair
Souillé, taché, le blanc des étendards
Brûlé le vert entêtant de l'espoir
La sérénité des gens qui croient
Ce repos d'âme qui donnait la foi
Organisés, les chemins bien fléchés
Largués, les idoles et grands timoniers
Les slogans qu'on hurle à pleins poumons
Sans l'ombre, l'ombre d'une hésitation
Télévisées, les plus belles histoires
Ternis, les gentils, troublants, les méchants
Les diables ne sont plus vraiment noirs
Ni les blancs absolument innocents
Oubliées, oubliées
Délavées, nos sages années, programmées
Entre gris clair et gris foncé
Scénarisées, les histoires d'amour
Tous les "jamais", les "juré", les "toujours"
Longue et semée d'embûches est la route
Du sacré sondage et du taux d'écoute
Psychiatrisées, l'amitié des romans
Celle des serments, des frères de sang
Les belles haines qui brûlaient le cœur
Contrôlées à travers un pacemaker
Oubliées, oubliées
Délavées, nos sages années, programmées
Entre gris clair et gris foncé
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C'Est Ta Chance |
Il faudra que tu sois douce
Et solitaire aussi
Il te faudra gagner pouce à pouce
Les oublis de la vie
Oh, tu seras jamais la reine du bal
Vers qui se tournent les yeux éblouis
Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes
Puisque tu n'es pas née jolie
Il faudra que tu apprennes
À perdre, à encaisser
Tout ce que le sort ne t'a pas donné
Tu le prendras toi-même
Oh, rien ne sera jamais facile
Il y aura des moments maudits
Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne
Et toi seule en sauras le prix
C'est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y'a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient
C'est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
Qui t'avancent un peu plus loin
Toi, t'es pas très catholique
Et t'as une drôle de peau
Chez toi, les fées soi-disant magiques
Ont loupé ton berceau
Oh, tu seras jamais notaire
Pas de privilège hérité
Et si t'as pas les papiers pour être fonctionnaire
Tout seul, apprends à fonctionner
C'est ta chance, ta force, ta dissonance
Faudra remplacer tous les "pas de chance" par de l'intelligence
C'est ta chance, pas le choix
C'est ta chance, ta source, ta dissidence
Toujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d'evidence
Ta puissance naîtra là
C'est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y'a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient
C'est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
Qui t'avancent un peu plus loin
C'est ta chance
Ta chance
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Reprendre C'Est Voler |
Je garderai les disques, et toi l'électrophone
Les préfaces des livres, je te laisse les fins
Je prends les annuaires, et toi le téléphone
On a tout partagé, on partage à la fin
Je prends le poisson rouge, tu gardes le bocal
À toi la grande table, à moi les quatre chaises
Tout doit être bien clair et surtout bien égal
On partage les choses
Quand on ne partage plus les rêves
Tu garderas tes X et moi mes XY
Tant pis, on saura pas c'que ça aurait donné
C'est sûrement mieux comme ça, c'est plus sage
Plus correct
On saura jamais c'qu'en pensait l'intéressé
Mais l'amour, tu peux tout le garder
Un soir, je te l'avais donné
Et reprendre c'est voler
Et reprendre c'est voler
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Peur De Rien Blues |
Y a des choses qu'on peut faire
Et puis celles qu'on doit pas
Y a tout c'qu'on doit taire
Tout c'qui ne se dit pas
Des vies qui nous attirent
De brûlures et de clous
Oui, mais ne pas les vivre
C'est encore pire que tout
De sagesse en dérive
De regrets en dégoûts
Y a qu'une guitare à la main
Qu'j'ai peur de rien
Quand les juges délibèrent
Si j'fais mal ou j'fais bien
Si j'suis vraiment sincère
Moi, j'sais même plus très bien
Quand les rumeurs vipèrent
Quand l'image déteint
Il m'reste ce vrai mystère
Et ça, ça m'appartient
Quand j'frôle la lumière
Qu'un instant je la tiens
Avec ma guitare à la main
J'ai peur de rien
Y a des choses qu'on pense
Qu'on voyait pas comme ça
Mais on garde le silence
Et on presse le pas
Des regards qu'on détourne
Des gestes qu'on fait pas
La conscience un peu sourde
Et pas très fier de soi
Quand la dose est trop lourde
Quand l'blues va un peu loin
J'prends ma guitare à la main
Et j'ai peur de rien
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(Intro) À Quoi Tu Sers ? |
Tu parles, parles, c'est facile, même sans y penser
Les mots, les mots sont immobiles, triés, rangés, classés
Laisse aller, laisse-les jouer
Se cogner, te séduire
Sensualiser, te bouger
Quand ça veut plus rien dire
Swinguer les mots, les mots, sans ça
On va les rétrécir
Swinguer les mots, ne surtout pas
Toujours les réfléchir
Les mots, l'émo, l'émotion vient
Les mots font l'émotion
Coûte que coûte, écoute-les bien
Rythmer nos déraisons
Les sons, les sons, laissons-les rire
Faut pas les écouter
Juste pour éviter le pire
On va les déchaîner
À quoi tu sers?
Pourquoi t'es là?
Qu'est-ce que t'espères?
À quoi tu crois?
Y en a qui meurent, qui prient pour un morceau de terre
Y en a qui risquent leur vie pour passer la frontière
Y en a qui bronzent et d'autres s' font la peau plus claire
Certains s'effraient au fond quand d'autres font des affaires
Mais y a toujours la lune qui s' méfie du soleil
Et quand tout ça changera, c'est pas demain la veille
Certains smatchent ou labourent, d'autres soignent ou bien peignent
C'est à toi, c'est ton tour, qu'est-ce que t'as dans les veines?
À quoi tu sers?
Pourquoi t'es fait?
Terminus Terre
Un seul ticket
Y en a qui grimpent en l'air pour un peu plus d'silence
Y en a qui vivent sous terre où ça hurle, où ça danse
Y en a qui pointent des comptes quand d'autres comptent les points
Y en a qui lèvent des croix pour ceux qui n'y croient pas
Y en a qui pincent des cordes, y en a qui frappent des peaux
Certains "import exportent" ou bien se jouent des mots
Y en a qui s'font des billes quand d'autres tombent les filles
Certains ne donnent qu'aux hommes, mais d'autres n'aiment personne
Mais y a toujours la lune qui s'méfie du soleil
Et quand tout ça changera, c'est pas demain la veille
Y en a qui courent une vie pour gagner deux dixièmes
À présent, c'est ton tour, qu'est-ce que tu nous amènes?
À quoi tu sers?
Pourquoi t'es fait?
T'as la lumière
Et puis après?
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Doux |
C'est pas moi qui vous ferai des plans
De loup-garou, de grand méchant
S'il faut se battre pour qu'ça vous plaise
Malaise
J'vous aimerai pas dans la sueur
Genre stakhanoviste du bonheur
La voix mielleuse, "alors heureuse"?
Horreur
Genre australien blond, sable chaud
Surf sur les vagues, sel sur la peau
Grands les sourires, gros biscottos
Zéro
Mais je serai doux
Comme un bisou voyou dans le cou
Attentionné, tiède, à vos genoux
Des caresses et des mots à vos goûts
Dans la flemme absolue, n'importe où
Mais doux
Je serai doux
Comme un matou velours, un cachou
A l'abri lovés dans notre igloo
Couché, debout, sens dessus dessous
Grand manitou de tous vos tabous
Si doux
S'il vous faut un intellectuel
Un bel esprit, un prix Nobel
S'il faut briller dans l'tout Paris
Sorry
Si la réussite vous excite
Le style yuppie cool mais dynamique
Coke pour le speed, pills pour la nuit
Oublie
J'expliquerai pas de large en long
Le kama-sutra en dix leçons
Les modes d'emploi, notices techniques
J'évite
Mais je serai doux
Comme un bisou voyou dans le cou
Attentionné, tiède, à vos genoux
Des caresses et des mots à vos goûts
Dans la flemme absolue, n'importe où
Mais doux
Je serai doux
Comme un matou velours, un cachou
A l'abri lovés dans notre igloo
Couché, debout, sens dessus dessous
Grand manitou de tous vos tabous
Si doux
Le complice avoué, le joujou
De vos fantasmes et tous vos "pérous"
Capitaine exclusif à vos cours
Si doux
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Long Is The Road (Américain) |
Au-delà de nos vents, passée notre frontière
Dans ces pays soleil de sable et de pierre
Là où malgré les croix et malgré les prières
Les dieux ont oublié ces maudites terres
Dans sa pauvre valise, ses maigres affaires
Une histoire banale d'homme et de misère
Il tient dans sa chemise ses ultimes richesses
Ses deux bras courageux, sa rude jeunesse
Et tout contre sa peau comme un trésor inca
Son nom sur un visa pour les USA
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
Sur des highway sixty-one, l'ombre d'un Zimmermann
Dix trains de losers pour un Rockfeller
Brûler sa peau pour être un Battling Joe
Quand chaque espoir se décline en dollars
Jusqu'aux bannières où les stars s'affichent
Sous les lumières, tout est blanc, propre et riche
Du jeudi noir jusqu'aux bleus de John Ford
Dans chaque histoire se cache un chercheur d'or
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
I've got my shoes
I've got my hair
Nothing to lose
But all my love
I've got my faith
I've got my load
And I'm free
Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
Deep is my faith
Long is the road
Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
Deep is my faith
Long is the road
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Il Changeait La Vie |
C'était un cordonnier, sans rien d'particulier
Dans un village dont le nom m'a échappé
Qui faisait des souliers si jolis, si légers
Que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie
C'était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n'avaient pour s'en sortir
Que l'école et le droit qu'a chacun de s'instruire
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie
C'était un p'tit bonhomme, rien qu'un tout p'tit bonhomme
Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme
Se croyait inutile, banni des autres hommes
Il pleurait sur son saxophone
Il y mit tant de temps, de larmes et de douleur
Les rêves de sa vie, les prisons de son cœur
Et loin des beaux discours, des grandes théories
Inspiré jour après jour de son souffle et de ses cris
Il changeait la vie
Il changeait la vie
Il changeait la vie
Il changeait la vie
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Je Marche Seul / Quand La Musique Est Bonne / Au Bout De Mes Rêves / Il Suffira D'Un Signe / Envole-Moi / Encore Un Matin |
Je Marche Seul |
Comme un bateau dérive
Sans but et sans mobile
Je marche dans la ville
Tout seul et anonyme
Oh la ville et ses pièges
Ce sont mes privilèges
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Se rencontrer, séduire
Quand la nuit fait des siennes
Promettre sans le dire
Juste des yeux qui trainent
Quand la vie s'obstine
Dans ces heures assassines
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Quand ma vie déraisonne
Quand l'envie m'abandonne
Je marche seul
Pour me noyer d'ailleurs
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
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Quand La Musique Est Bonne |
J'ai trop saigné sur les Gibson
J'ai trop rôdé dans les Tobacco road
Y'a plus que les caisses qui me résonnent
Et quand je me casse, je voyage toujours en fraude
Des champs de coton dans ma mémoire
Trois notes de blues c'est un peu d'amour noir
Quand je suis trop court, quand je suis trop tard
C'est un recours pour une autre histoire
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
J'ai plus d'amour, j'ai pas le temps
J'ai plus d'humour, j'sais plus d'où vient le vent
J'ai plus qu'un clou, une étincelle
Des trucs en plomb qui me brisent les ailes
Un peu de swing, un peu du King
Pas mal de feeling et de décibels
C'est pas l'usine, c'est pas la mine
Mais ça suffit pour se faire la belle
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
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Au Bout De Mes Rêves |
Et même si le temps presse
Même s'il est un peu court
Si les années qu'on me laisse
Ne sont que minutes et jours
Et même si l'on m'arrête
Ou s'il faut briser des murs
En soufflant dans les trompettes
Ou à force de murmures
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
Et même s'il faut partir
Changer de terre ou de trace
S'il faut chercher dans l'exil
L'empreinte de mon espace
Et même si les tempêtes
Les dieux mauvais les courants
Nous feront courber la tête
Plier les genoux sous le vent
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Et même si tu me laisses
Au creux d'un mauvais détour
En ces moments où l'on teste
La force de nos amours
Je garderai la blessure
Au fond de moi tout au fond
Mais au-dessus je te jure
Que j'effacerai ton nom
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
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Il Suffira D'Un Signe |
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
Regarde ma vie tu la vois face à face
Dis-moi ton avis que veux-tu que j'y fasse
Nous n'avons plus que ça au bout de notre impasse
Le moment viendra tout changera de place
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Et tu verras que les filles oh oui tu verras bien
Auront les yeux qui brillent ce matin
Plus de faim de fatigue des festins
De miel et de vanille et de vin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
L'acier qui nous mutile, du satin
Nos blessures inutiles au lointain
Nous ferons de nos grilles des chemins
Nous changerons nos villes en jardins
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin
Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains
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Envole-Moi |
Minuit se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur
J'ai pas choisi de naître ici
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui
J'm'en sortirai, j'me le promets
Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi
Pas de question ni rébellion
Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L'hiver est glace, l'été est feu
Ici, y'a jamais de saison pour être mieux
J'ai pas choisi de vivre ici
Entre la soumission, la peur ou l'abandon
J'm'en sortirai, je te le jure
À coups de livres, je franchirai tous ces murs
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi
Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Regarde-moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas, envole-moi
Avec ou sans toi, je n'finirai pas comme ça
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
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Encore Un Matin |
Encore un matin
Un matin pour rien
Une argile au creux de mes mains
Encore un matin
Sans raison ni fin
Si rien ne trace son chemin
Matin pour donner ou bien matin pour prendre
Pour oublier ou pour apprendre
Matin pour aimer, maudire ou mépriser
Laisser tomber ou résister
Encore un matin
Qui cherche et qui doute
Matin perdu cherche une route
Encore un matin
Du pire ou du mieux
À éteindre ou mettre le feu
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
Ou juge ou coupable
Ou bien victime ou bien capable
Encore un matin, ami, ennemi
Entre la raison et l'envie
Matin pour agir ou attendre la chance
Ou bousculer les évidences
Matin innocence, matin intelligence
C'est toi qui décides du sens
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
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Puisque Tu Pars |
Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
À défaut de le comprendre
À rêver nos désirs et vivre des "Ainsi soit-il"
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars
Que les vents te mènent
Où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile
Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Puisque ta maison
Aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
J'aurai pu fermer
Oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste
Mais tu ne l'as pas fait
J'aurai pu donner
Tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais
Ça n'était pas encore assez
Pas assez
Pas assez
Pas assez
Pas assez
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Famille |
Et crever le silence
Quand c'est à toi que je pense
Je suis loin de tes mains
Loin de toi, loin des tiens
Mais tout ça n'a pas d'importance
J'connais pas ta maison
Ni ta ville, ni ton nom
Pauvre riche ou bâtard
Blanc, tout noir ou bizarre
Je reconnais ton regard
Et tu cherches une image
Et tu cherches un endroit
Où je dérive parfois
Tu es de ma famille
De mon ordre et de mon rang
Celle que j'ai choisie
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens
Tu es de ma famille
Bien plus que celle du sang
Des poignées de secondes
Dans cet étrange monde
Qu'il te protège s'il entend
Tu sais pas bien où tu vas
Ni bien comment, ni pourquoi
Tu crois pas à grand chose
Ni tout gris ni tout rose
Mais ce que tu crois c'est à toi
T'es du parti des perdants
Consciemment, viscéralement
Et tu regardes en bas
Mais tu tomberas pas
Tant qu'on aura besoin de toi
Et tu prends les bonheurs
Comme grains de raisin
Petits bouts de petits rien
Tu es de ma famille
De mon ordre et de mon rang
Celle que j'ai choisie
Celle que je ressens
Dans cette armée de simples gens
Tu es de ma famille
Bien plus que celle du sang
Des poignées de secondes
Dans cet étrange monde
Qu'il te protège s'il entend
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Du même rang, du même vent
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Même habitant du même temps
Tu es de ma famille, tu es de ma famille
Croisons nos vies de temps en temps
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Il Y A |
Il y a
Du thym, de le bruyère
Et des bois de pin
Rien de bien malin
Il y a
Des oiseaux, des clairières
Pas de quoi en faire
Un plat de ce coin
Il y a
Des odeurs de menthe
Et des cheminées
Et des feux dedans
Il y a
Des jours et des nuits lentes
Et l'histoire absente
Banalement
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Il y a
Des enfants, des grand-mères
Une petite église
Et un grand café
Il y a
Au fond du cimetière
Des joies des misères
Du temps passé
Il y a
Une petite école
Et des bancs de bois
Tout comme autrefois
Il y a
Des images qui collent
Aux bouts de tes doigts
Et ton cœur qui bat
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Et plus la terre est aride et plus cet amour est grand
Comme un mineur à sa mine, un marin à son océan
Plus la nature est ingrate, avide de sueur et de boue
Parce que l'on a tant besoin que l'on ait besoin de nous
Elle porte les stigmates de leur peine et de leur sang
Comme une mère préfère un peu son plus fragile enfant
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
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C'Est Pas D'L'amour |
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les côtés, mais c'est pas vrai
Ça fait pas mal
Tu n'as pas changé
On ne sort jamais jamais de son quartier
C'était très bien
Moi je ne vote plus
Les politiciens sont tous corrompus
Tout va plus mal
C'est le grand capital
Je te le rendrai
C'est la destinée
C'est tel père tel fils
C'est maman ou putain
La femme de ma vie
Ça vous va très bien
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille, ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des chaînes par milliers
Et passent les rumeurs promis craché juré
Vérifié officiel certifié
Mais... c'est pas vrai l'amour ça dure pas
Quelle soirée super !
T'es trop bien pour moi
Nous c'est pas pareil
Appelle on en parle
Quand tu veux tu passes
C'est inévitable, un jour on se lasse
Je ne démissionnerai pas je le jure
Oh cette crème gomme vos vergetures
Tout se paye un jour
J'arrête quand je veux
C'est chacun son tour
Je fais ce que je peux
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des télés par milliers
Des infos des rumeurs
Les diplômes n'empêchent pas d'être chômeur c'est pas vrai
Les vaches sont herbivores c'est pas vrai
Faut être un tueur pour réussir c'est pas vrai
Là, normalement ça devrait marcher c'est pas vrai
Ne quittez pas, un agent va vous répondre c'est pas vrai
Sans piston on arrive à rien c'est pas vrai
Molière est mort sur scène c'est pas vrai
Ce joueur est intransférable c'est pas vrai
Y a plus de morale c'est pas vrai
C'est à deux pas, y'en pour cinq minutes c'est pas vrai
Je suis désolé c'est pas vrai
C'est pas vrai, c'est pas vrai...
Et partout ça mitraille et cent mille vérités
On jure on clame on braille ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des chaînes par milliers
Et passent les rumeurs promis craché juré vérifié officiel
Certifié de source sûre
C'est pas vrai, c'est pas vrai
Dans la vie, t'as les gagnants et les perdants
Le national socialisme, c'est 1 000 ans de paix
Pas de sélection à l'entrée de l'université
Du passé faisons table rase
Y a de plus en plus de racisme
I love you vous êtes vraiment super
C'est mon choix la Pravda
Ce sont des victimes de la société
Je te rappelle sans fautes
Ils font tous pareil
C'était mieux avant
Une de perdue, 10 de retrouvées
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Vivre Cent Vies |
J'aimerais tant être au pluriel
Quand mon singulier me rogne les ailes
Etre une star en restant anonyme
Vivre à la campagne mais en centre ville
Effacer mes solitudes
Sans dieu, ni famille et sans habitude
Blanche princesse ou masseuse à Bangkok
Sage philosophe et puis chanteur de rock
Brûler mes nuits, noyer mes jours
Etre fidèle à des milliers d'amours
Vivre sa vie, rien que sa vie
Crever d'envies, un petit tour et fini
Ça fait trop mal, c'est pas moral
Vivre même à demi, tant pis, mais vivre cent vies
J'aimerais tant changer de sang
Changer de rêves et de tête et d'accent
Une terre une maison un grand feu
Vivre en nomade et libre, coucher sous les cieux
Mais qui est qui? Et qui n'est qu'un?
Rien que le juge et jamais l'assassin?
Vivre sa vie, rien que sa vie
Crever d'envies, un petit tour et fini
Ça fait trop mal, c'est pas moral
Vivre même à demi, tant pis, mais vivre cent vies
Mais qui est qui? Et qui n'est qu'un?
Rien que le juge et jamais l'assassin?
Vivre sa vie, rien que sa vie
Crever d'envies, un petit tour et fini
Ça fait trop mal, c'est pas moral
Vivre même à demi, tant pis, mais vivre cent vies
Vivre sa vie, rien que sa vie
Crever d'envies, un petit tour et fini
Ça fait trop mal, c'est pas moral
Vivre même à demi, tant pis, mais vivre cent vies
Vivre sa vie, rien que sa vie
Crever d'envies, un petit tour et fini
Ça fait trop mal, c'est pas moral
Vivre même à demi, tant pis, mais vivre cent vies
Vivre sa vie, rien que sa vie
Crever d'envies, un petit tour et fini
Ça fait trop mal, c'est pas moral
Vivre même à demi, tant pis, mais vivre cent vies
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À Nos Actes Manqués |
À tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
À tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
À tous ceux que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
À tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
À celles que je n'ai pas osées, oh-oh-oh
À nos actes manqués
Aux années perdues à tenter de ressembler
À tous les murs que je n'aurais pas su briser
À tout c'que j'ai pas vu tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurais mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés, oh
À nos actes manqués
Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés, justes frôlés
Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
À tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
À tous les masques qu'il aura fallu porter
À nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger, impossible, oh
À nos actes manqués
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Encore Un Matin |
Encore un matin
Un matin pour rien
Une argile au creux de mes mains
Encore un matin
Sans raison ni fin
Si rien ne trace son chemin
Matin pour donner ou bien matin pour prendre
Pour oublier ou pour apprendre
Matin pour aimer, maudire ou mépriser
Laisser tomber ou résister
Encore un matin
Qui cherche et qui doute
Matin perdu cherche une route
Encore un matin
Du pire ou du mieux
À éteindre ou mettre le feu
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
Ou juge ou coupable
Ou bien victime ou bien capable
Encore un matin, ami, ennemi
Entre la raison et l'envie
Matin pour agir ou attendre la chance
Ou bousculer les évidences
Matin innocence, matin intelligence
C'est toi qui décides du sens
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
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Long Is The Road (Américain) |
Au-delà de nos vents, passée notre frontière
Dans ces pays soleil de sable et de pierre
Là où malgré les croix et malgré les prières
Les dieux ont oublié ces maudites terres
Dans sa pauvre valise, ses maigres affaires
Une histoire banale d'homme et de misère
Il tient dans sa chemise ses ultimes richesses
Ses deux bras courageux, sa rude jeunesse
Et tout contre sa peau comme un trésor inca
Son nom sur un visa pour les USA
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
Sur des highway sixty-one, l'ombre d'un Zimmermann
Dix trains de losers pour un Rockfeller
Brûler sa peau pour être un Battling Joe
Quand chaque espoir se décline en dollars
Jusqu'aux bannières où les stars s'affichent
Sous les lumières, tout est blanc, propre et riche
Du jeudi noir jusqu'aux bleus de John Ford
Dans chaque histoire se cache un chercheur d'or
But long is the road
Hard is the way
Heavy my load
But deep is my faith
Long is the road
I've got my shoes
I've got my hair
Nothing to lose
But all my love
I've got my faith
I've got my load
And I'm free
Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
Deep is my faith
Long is the road
Long is the road
Hard is the way
Heavy my load
Deep is my faith
Long is the road
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Je Marche Seul |
Comme un bateau dérive
Sans but et sans mobile
Je marche dans la ville
Tout seul et anonyme
Oh la ville et ses pièges
Ce sont mes privilèges
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Se rencontrer, séduire
Quand la nuit fait des siennes
Promettre sans le dire
Juste des yeux qui trainent
Quand la vie s'obstine
Dans ces heures assassines
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Quand ma vie déraisonne
Quand l'envie m'abandonne
Je marche seul
Pour me noyer d'ailleurs
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
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P'Tit Blues Peinard |
J'suis rentré un soir
Pas bien, pas beau, blafard
J'ai pris ma guitare
Comme dans toutes ces histoires
J'ai fait couler mes idées noires
Dans un p'tit blues peinard
Mon voisin Léo, c'lui qui joue du piano
Léo est pas beau, Léo est laid et gros
ça l'empêche pas d'prendre son panard
Dans mon p'tit blues peinard
Les félés du d'ssus
Sympas quand ils ont bu
Ces rois d'la rythmique
Batterie, basse électrique
Ils sont fêlés mais pas ringards
Dans mon p'tit blues peinard
Les lapins du d'ssous
Ont bien dix-sept enfants
Mais ils sont tous fous
D'un instrument à vent
Quand ils jouent tu t'crois dans un' gare
Pas dans un blues peinard
On n'est pas malin
Pas très beau, pas très bien
On n'est pas certains d'être encore là demain
En attendant pour nos cafards
Y'a nos p'tits blues peinards
J'suis rentré un soir
Pas bien, pas beau, blafard
J'ai pris ma guitare
Comme dans toutes ces histoires
J'ai fait couler mes idées noires
Dans un p'tit blues peinard
On n'est pas malin
Pas très beau, pas très bien
On n'est pas certains d'être encore là demain
En attendant pour nos cafards
Y'a nos p'tits blues peinards
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À Nos Actes Manqués / To The Deeds We Missed |
À tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
À tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
À tous ceux que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
À tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
À celles que je n'ai pas osées, oh-oh-oh
À nos actes manqués
Aux années perdues à tenter de ressembler
À tous les murs que je n'aurais pas su briser
À tout c'que j'ai pas vu tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurais mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés, oh
À nos actes manqués
Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés, justes frôlés
Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
À tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
À tous les masques qu'il aura fallu porter
À nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger, impossible, oh
À nos actes manqués
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Je Marche Seul |
Comme un bateau dérive
Sans but et sans mobile
Je marche dans la ville
Tout seul et anonyme
Oh la ville et ses pièges
Ce sont mes privilèges
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Se rencontrer, séduire
Quand la nuit fait des siennes
Promettre sans le dire
Juste des yeux qui trainent
Quand la vie s'obstine
Dans ces heures assassines
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Quand ma vie déraisonne
Quand l'envie m'abandonne
Je marche seul
Pour me noyer d'ailleurs
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
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