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Je marche seul |
Comme un bateau dérive
Sans but et sans mobile
Je marche dans la ville
Tout seul et anonyme
Oh la ville et ses pièges
Ce sont mes privilèges
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Se rencontrer, séduire
Quand la nuit fait des siennes
Promettre sans le dire
Juste des yeux qui trainent
Quand la vie s'obstine
Dans ces heures assassines
Je suis riche de ça
Mais ça ne s'achète pas
J'm'en fous, j'm'en fous
De tout
De ces chaines qui pendent à mon cou
J'm'enfuis, j'oublie
Je m'offre une parenthèse, un sursis
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Quand ma vie déraisonne
Quand l'envie m'abandonne
Je marche seul
Pour me noyer d'ailleurs
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent
Je marche seul
Acteur et voyeur
Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne
Je marche seul
En oubliant les heures
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Nos mains |
Sur une arme les doigts noués
Pour agresser, serrer les poings
Mais nos paumes sont pour aimer
Y'a pas de caresse en fermant les mains
Longues, jointes en une prière
Bien ouvertes pour acclamer
Dans un poing les choses à soustraire
On ne peut rien tendre les doigts pliés
Quand on ouvre nos mains
Suffit de rien dix fois rien
Suffit d'une ou deux secondes
À peine un geste, un autre monde
Quand on ouvre nos mains
Mécanique simple et facile
Des veines et dix métacarpiens
Des phalanges aux tendons dociles
Et tu relâches ou bien tu retiens
Et des ongles faits pour griffer
Poussent au bout du mauvais côté
Celui qui menace ou désigne
De l'autre on livre nos vies dans des lignes
Quand on ouvre nos mains
Suffit de rien dix fois rien
Suffit d'une ou deux secondes
À peine un geste, un autre monde
Quand on ouvre nos mains
Un simple geste d'humain
Quand se desserrent ainsi nos poings
Quand s'écartent nos phalanges
Sans méfiance, une arme d'échange
Des champs de bataille en jardin
Le courage du signe indien
Un cadeau d'hier à demain
Rien qu'un instant d'innocence
Un geste de reconnaissance
Quand on ouvre comme un écrin
Quand on ouvre nos mains
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Petite fille |
Petite fille de novembre
Si blanche dans la nuit de cendre
Trouble adolescente en sursis
Comme un phare en mon amnésie
D'autres désirs et d'autres lois
Une confiance en je ne sais quoi
Philosophie, prêt à porter
Vite consommée, puis jetée
Petite fille, à quoi tu rêves
Devant ce siècle qui se lève
Même s'il te reste un peu d'amour
Ça risque de ne pas peser lourd
Petite fille, à quoi tu penses
Entre un flash et deux pas de danse
Tous les flambeaux manquent de feu
Leurs flammes réchauffent si peu
Y'a pas de suicide au Sahel
Pas de psychiatre en plein désert
Pas d'overdose à Kinshasa
Réponses ou questions? Je sais pas
Pour bâtir, il fallait des mains
Des bras, des muscles masculins
Pour l'amour et l'imaginaire
C'est peut-être affaire de mères
Petite fille, à quoi tu rêves
Y'a tant de baudruches qui crèvent
Y'a tant d'idées vieilles et froissées
C'est le moment d'imaginer
Petite fille, à quoi tu penses
Entre un plaisir et deux romances
Va puiser d'autres solutions
J'ai besoin d'une transfusion
Petite fille, à quoi tu rêves
Un siècle étrange se réveille
Même s'il te reste un peu d'amour
Ça risque de pas peser lourd
Petite fille, à quoi tu penses
Entre un flash et deux pas de danse
Tous les flambeaux manquent de feu
Leurs flammes réchauffent si peu
Petite fille inconséquence
Entre deux tempos qui balancent
Est-ce une présence, une absence
Est-ce blessure, est-ce naissance?
Petite fille malentendu
Petite fille ambiguë
Même si t'as perdu la mémoire
Garde nous juste un peu d'espoir
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Encore un matin |
Encore un matin
Un matin pour rien
Une argile au creux de mes mains
Encore un matin
Sans raison ni fin
Si rien ne trace son chemin
Matin pour donner ou bien matin pour prendre
Pour oublier ou pour apprendre
Matin pour aimer, maudire ou mépriser
Laisser tomber ou résister
Encore un matin
Qui cherche et qui doute
Matin perdu cherche une route
Encore un matin
Du pire ou du mieux
À éteindre ou mettre le feu
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
Ou juge ou coupable
Ou bien victime ou bien capable
Encore un matin, ami, ennemi
Entre la raison et l'envie
Matin pour agir ou attendre la chance
Ou bousculer les évidences
Matin innocence, matin intelligence
C'est toi qui décides du sens
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Encore un matin
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Poussière |
Na, na-na, na
Na, na-na, na
Dans ce désert, na, na-na, na
Torride enfer, na, na-na, na
Une poussière, na, na-na, na
Dans nos silences, na, na-na, na
Le vide immense, na, na-na, na
Quelqu'un s'avance, na, na-na, na
Que nous veut-il, na, na-na, na
Paisible, hostile, na, na-na, na
Ainsi soit-il, na, na-na, na
Est-ce un fou de Dieu, est-ce un missionnaire
Est-ce un de ces blancs docteurs ou bien militaires
Est-ce un aventurier, un vendeur, un touriste
Est-ce un riche trop riche attiré par le vide
Dans ce désert, na, na-na, na
Une poussière, na, na-na, na
L'or ou le fer, na, na-na, na
Frères que faire, na, na-na, na
Une prière, na, na-na, na
Et est-ce un colonial, un conquistador
Est-ce un des nôtres qui nous fera pire encore
Est-ce un rallye de machines hurlantes et sauvages
Est-ce une tempête qui noiera tout sous le sable
Dans ce désert, na, na-na, na
Une poussière, na, na-na, na
C'est le monde et ses maladies
C'est le monde qui vient par ici
Pauvre monde, malade et transi
Vois le monde, sa mélancolie
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Je voudrais vous revoir |
Cette lettre peut vous surprendre
Mais sait-on ? Peut-être pas
Quelques braises échappées des cendres
D'un amour si loin déjà
Vous en souvenez-vous ?
Nous étions fous de nous
Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires
Tendres adolescences, j'y pense et j'y repense
Tombe mon soir et je voudrais vous revoir
Nous vivions du temps, de son air
Arrogants comme sont les amants
Nous avions l'orgueil ordinaire
Du « nous deux c'est différent »
Tout nous semblait normal, nos vies seraient un bal
Les jolies danses sont rares, on l'apprend plus tard
Le temps sur nos visages a soumis tous les orages
Je voudrais vous revoir et pas par hasard
Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller
Qui sont vos rois, vos royaumes ? mais je ne veux que savoir
Même si c'est dérisoire, juste savoir
Avons-nous bien vécu la même histoire ?
L'âge est un dernier long voyage
Un quai de gare et l'on s'en va
Il ne faut prendre en ses bagages
Que ce qui vraiment compta
Et se dire merci
De ces perles de vie
Il est certaines blessures au goût de victoire
Et vos gestes, y reboire
Tes parfums, ton regard
Ce doux miroir
Où je voudrais nous revoir
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Juste après |
Elle a éteint la lumière
Et puis qu'est-ce qu'elle a bien pu faire
Juste après
Se balader, prendre l'air
Oublier le sang, l'éther
C'était la nuit ou le jour
Juste après
Deux, trois mots d'une prière
Plutôt rien et se taire
Comme un cadeau qu'on savoure
Quand elle fait
Un alcool, un chocolat
Elle a bien un truc comme ça
Dans ces cas-là
Le registre, un formulaire
Son quotidien, l'ordinaire
Son univers
A-t-elle écrit une lettre
Fini un bouquin, peut-être
Une cigarette
Mais qu'est-ce qu'on peut bien faire
Après ça
Elle y est sûrement retournée
Le regarder respirer
Puis s'est endormie
Comme dormait cet enfant
Si paisible et ignorant
Qu'on en pleurait jusqu'ici
Qu'on en pleurait jusqu'ici
Qu'on en pleurait
Jusqu'ici
Mais qu'est-ce qu'on peut bien faire
Après ça
Qu'est-ce qu'on peut, qu'est-ce qu'on peut
Juste après ça
Après ça
Juste après ça
Après ça
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En passant |
Toutes les ébènes ont rendez-vous
Lambeaux de nuit quand nos ombres s'éteignent
Des routes m'emmènent, je ne sais où
J'avais les yeux perçants avant, je voyais tout
Doucement reviennent à pas de loup
Reines endormies, nos déroutes anciennes
Coulent les fontaines jusqu'où s'échouent
Les promesses éteintes et tous nos vœux dissous
C'était des ailes et des rêves en partage
C'était des hivers et jamais le froid
C'était des grands ciels épuisés d'orages
C'était des paix que l'on ne signait pas
Des routes m'emmènent, je ne sais où
J'ai vu des oiseaux, des printemps, des cailloux
En passant
Toutes nos défaites ont faim de nous
Serments résignés sous les maquillages
Lendemains de fête, plus assez saouls
Pour avancer, lâcher les regrets trop lourds
Déjà ces lents, ces tranquilles naufrages
Déjà ces cages qu'on n'attendait pas
Déjà ces discrets manques de courage
Tout ce qu'on ne sera jamais, déjà
J'ai vu des bateaux, des fleurs, des rois
Des matins si beaux, j'en ai cueilli parfois
En passant
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Veiller tard |
Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève
La plainte douloureuse d'un chien qui aboie
Le silence inquiétant qui précède les rêves
Quand le monde disparu l'on est face à soi
Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent
Le noir où s'engloutissent notre foi, nos lois
Cette inquiétude sourde qui coule en nos veines
Qui nous saisit même après les plus grandes joies
Ces visages oubliés qui reviennent à la charge
Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire
Ces regards insistants que l'on n'a pas compris
Ces appels évidents, ces lueurs tardives
Ces morsures aux regrets qui se livrent à la nuit
Ces solitudes dignes au milieu des silences
Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées
Ces ambitions passées mais auxquelles on repense
Comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés
Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les êtres
Ces désirs évadés qui nous feront aimer
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
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Et l'on n'y peut rien |
Comme un fil entre l'autre et l'un
Invisible, il pose ses liens
Dans les méandres des inconscients
Il se promène impunément
Et tout un peu tremble
Et le reste s'éteint
Juste dans nos ventres
Un nœud, une faim
Il fait roi l'esclave
Et peut damner les saints
L'honnête ou le sage
Et l'on n'y peut rien
Et l'on résiste on bâtit des murs
Des bonheurs, photos bien rangées
Terroriste, il fend les armures
En un instant tout est balayé
Tu rampes et tu guettes
Et tu mendies des mots
Tu lis ses poètes
Aimes ses tableaux
Et tu cherches à la croiser
T'as quinze ans soudain
Tout change de base
Et l'on n'y peut rien
Il s'invite quand on ne l'attend pas
Quand on y croit, il s'enfuit déjà
Frère qui un jour y goûta
Jamais plus tu ne guériras
Il nous laisse vide
Et plus mort que vivant
C'est lui qui décide
On ne fait que semblant
Lui, choisit ses tours
Et ses va et ses vient
Ainsi fait l'amour
Et l'on n'y peut rien
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Tournent les violons |
Grande fête au château il y a bien longtemps
Les belles et les beaux, nobliaux, noble sang
De tout le royaume on est venu dansant
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
Grande fête aux rameaux et Manon a seize ans
Servante en ce château comme sa mère avant
Elle porte les plateaux lourds à ses mains d'enfant
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
Le bel uniforme, oh le beau lieutenant
Différent des hommes d'ici blond et grand
Le sourire éclatant d'un prince charmant
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
Redoublent la fête et les rires et les danses
Manon s'émerveille en remplissant les panses
Le bruit, les lumières, c'est lui qui s'avance
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
« Tu es bien jolie » dans un divin sourire
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
Passent les années dures et grises à servir
Une vie de peine et si peu de plaisir
Mais ce trouble là brule en ses souvenirs
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
Elle y pense encore et encore et toujours
Les violons, le décor, et ses mots de velours
Son parfum, ses dents blanches, les moindres détails
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
Juste quatre mots, le trouble d'une vie
Juste quatre mots qu'aussitôt il oublie
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
Elle y pense encore et encore et toujours
Elle y pense encore et encore et toujours
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons
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Ensemble |
[Couplet 1]
Souviens-toi
Etait-ce mai, novembre
Ici ou là ?
Etait-ce un lundi ?
Je ne me souviens que d'un mur immense
Mais nous étions ensemble
Ensemble, nous l'avons franchi
Souviens-toi
[Couplet 2]
Reviens-moi
De tes voyages si loin
Reviens-moi
Tout s'ajoute à ma vie
J'ai besoin de nos chemins qui se croisent
Quand le temps nous rassemble
Ensemble, tout est plus joli
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On ira |
On partira de nuit, l'heure où l'on doute
Que demain revienne encore
Loin des villes soumises, on suivra l'autoroute
Ensuite on perdra tous les nord
On laissera nos clés, nos cartes et nos codes
Prisons pour nous retenir
Tous ces gens que l'on voie vivre comme s'ils ignoraient
Qu'un jour il faudra mourir
Et qui se font surprendre au soir
Oh belle, on ira
On partira toi et moi, où?, je sais pas
Y a que les routes qui sont belles
Et peu importe où elles mènent
Oh belle, on ira, on suivra les étoiles et les chercheurs d'or
Si on en trouve, on cherchera encore
On n'échappe à rien pas même à ses fuites
Quand on se pose on est mort
Oh j'ai tant obéi, si peu choisi petite
Et le temps perdu me dévore
On prendre les froids, les brûlures en face
On interdira les tiédeurs
Des fumées, des alcools et des calmants cuirasses
Qui nous a volé nos douleurs
La vérité nous fera plus peur
Oh belle, on ira
On partira toi et moi, où?, je sais pas
Y a que des routes qui tremblent
Les destinations se ressemblent
Oh belle, tu verras
On suivra les étoiles et les chercheurs d'or
On s'arrêtera jamais dans les ports
Belle, on ira
Et l'ombre de nous rattrapera peut-être pas
On ne changera pas le monde
Mais il nous changera pas
Ma belle, tiens mon bras
On sera des milliers dans ce cas, tu verras
Et même si tout est joué d'avance, on ira, on ira
Même si tout est joué d'avance
A côté de moi,
Tu sais y a que les routes qui sont belles
Et crois-moi, on partira, tu verras
Si tu me crois, belle
Si tu me crois, belle
Un jour on partira
Si tu me crois, belle
Un jour
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Les choses |
[Intro]
Si j'avais, si j'avais ça
Je serais ceci je serais cela
Sans chose je n'existe pas
[Couplet 1]
Les regards glissent sur moi
J'envie ce que les autres ont
Je crève de ce que je n'ai pas
Le bonheur est possession
Les supermarchés : mes temples à moi
[Pont 1]
Dans mes uniformes, rien que des marques identifiées
Les choses me donnent une identité
[Refrain]
Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus « Je pense » mais « j'ai donc je suis ! »
[Post-refrain]
Des choses à mettre, à vendre, à soumettre
Une femme-objet qui présente bien
Sans trône ou sceptre je me déteste
Roi nu, je ne vaux rien
[Couplet 2]
J'ai le parfum de Jordan
Je suis un peu lui dans ses chaussures
J'achète pour être, je suis
Quelqu'un dans cette voiture
Une vie de flash en flash
Clip et club et clope et fast-food
Fastoche speed ou calmant
Mais fast, tout le temps zape le vide
Et l'angoisse
[Pont 2]
Plus de bien de mal, mais est-ce que ça passe à la télé
Nobel ou scandale ? On dit « V.I.P »
[Refrain]
Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus « Je pense » mais « J'ai, donc, je suis ! »
[Post-refrain]
Des choses à mettre, à vendre, à soumettre
Une femme-objet qui présente bien
Sans trône ou sceptre je me déteste
Roi nu, je ne vaux rien
[Refrain]
Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus « je pense » mais « J'ai, donc, je suis ! »
[Outro]
Un tatouage, un piercing, un bijou
Je veux l'image, l'image et c'est tout
Le bon langage, les idées qu'il faut
C'est tout ce que je vaux
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Né en 17 à leidenstadt |
[Couplet 1 : Jean-Jacques Goldman]
Et si j'étais né en '17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été allemand ?
Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance
Nourri de rêves de revanche
Aurais-je été de ces improbables consciences
Larmes au milieu d'un torrent ?
[Couplet 2 : Michael Jones]
Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast
Soldat d'une foi, d'une caste
Aurais-je eu la force envers et contre les miens
De trahir, tendre une main ?
[Couplet 3 : Carole Fredericks]
Si j'étais née blanche et riche à Johannesburg
Entre le pouvoir et la peur
Aurais-je entendu ces cris portés par le vent ?
Rien ne sera comme avant
[Pont : Tous]
On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres
Caché derrière nos apparences
L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau ?
Ou le pire ou le plus beau ?
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
S'il fallait plus que des mots ?
[Outro : Jean-Jacques Goldman, Tous]
Si j'étais né en '17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été allemand ?
Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
D'avoir à choisir un camp
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C'est pas vrai |
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les côtés, mais c'est pas vrai
Ça fait pas mal
Tu n'as pas changé
On ne sort jamais jamais de son quartier
C'était très bien
Moi je ne vote plus
Les politiciens sont tous corrompus
Tout va plus mal
C'est le grand capital
Je te le rendrai
C'est la destinée
C'est tel père tel fils
C'est maman ou putain
La femme de ma vie
Ça vous va très bien
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille, ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des chaînes par milliers
Et passent les rumeurs promis craché juré
Vérifié officiel certifié
Mais... c'est pas vrai l'amour ça dure pas
Quelle soirée super !
T'es trop bien pour moi
Nous c'est pas pareil
Appelle on en parle
Quand tu veux tu passes
C'est inévitable, un jour on se lasse
Je ne démissionnerai pas je le jure
Oh cette crème gomme vos vergetures
Tout se paye un jour
J'arrête quand je veux
C'est chacun son tour
Je fais ce que je peux
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des télés par milliers
Des infos des rumeurs
Les diplômes n'empêchent pas d'être chômeur c'est pas vrai
Les vaches sont herbivores c'est pas vrai
Faut être un tueur pour réussir c'est pas vrai
Là, normalement ça devrait marcher c'est pas vrai
Ne quittez pas, un agent va vous répondre c'est pas vrai
Sans piston on arrive à rien c'est pas vrai
Molière est mort sur scène c'est pas vrai
Ce joueur est intransférable c'est pas vrai
Y a plus de morale c'est pas vrai
C'est à deux pas, y'en pour cinq minutes c'est pas vrai
Je suis désolé c'est pas vrai
C'est pas vrai, c'est pas vrai...
Et partout ça mitraille et cent mille vérités
On jure on clame on braille ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des chaînes par milliers
Et passent les rumeurs promis craché juré vérifié officiel
Certifié de source sûre
C'est pas vrai, c'est pas vrai
Dans la vie, t'as les gagnants et les perdants
Le national socialisme, c'est 1 000 ans de paix
Pas de sélection à l'entrée de l'université
Du passé faisons table rase
Y a de plus en plus de racisme
I love you vous êtes vraiment super
C'est mon choix la Pravda
Ce sont des victimes de la société
Je te rappelle sans fautes
Ils font tous pareil
C'était mieux avant
Une de perdue, 10 de retrouvées
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Nuit |
La nuit t'habille dans mes bras
Pâles rumeurs et bruits de soie
Conquérante immobile
Reine du sang des villes
Je la supposais, la voilà
Tout n'est plus qu'ombre, rien ne ment
Le temps demeure et meurt pourtant
Tombent les apparences
Nos longs, si longs silences
Les amants se perdent en s'aimant
Solitaire à un souffle de toi
Si près tu m'échappes déjà
Mon intime étrangère
Se trouver c'est se défaire
A qui dit-on ces choses-là ?
Dors !
As down lights up another day
Visions I once had fade away
All of those words unspoken
My wildest dreams all broken
It wasn't supposed to be that way
Should I leave why should I stay
Solitaire à un souffle de toi
Leavin behind me yesterday
Tout près tu m'échappes déjà
Am I free or forsaken
Mon intime étrangère
Cheated or awakened
Se trouver, c'est se défaire
Does it matter anyway?
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Envole-moi |
Minuit se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur
J'ai pas choisi de naître ici
Entre l'ignorance et la violence et l'ennui
J'm'en sortirai, j'me le promets
Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi
Pas de question ni rébellion
Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L'hiver est glace, l'été est feu
Ici, y'a jamais de saison pour être mieux
J'ai pas choisi de vivre ici
Entre la soumission, la peur ou l'abandon
J'm'en sortirai, je te le jure
À coups de livres, je franchirai tous ces murs
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi
Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Regarde-moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas, envole-moi
Avec ou sans toi, je n'finirai pas comme ça
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
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Puisque tu pars |
Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
À défaut de le comprendre
À rêver nos désirs et vivre des "Ainsi soit-il"
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars
Que les vents te mènent
Où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile
Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Puisque ta maison
Aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
J'aurai pu fermer
Oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste
Mais tu ne l'as pas fait
J'aurai pu donner
Tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais
Ça n'était pas encore assez
Pas assez
Pas assez
Pas assez
Pas assez
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