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Les enfants de la patrie |
On se réveille un jour de gloire
Parmi des choses, parmi des gens
Et si c´est la cour des miracles
C´est en l´apprenant qu´on l´apprend.
Elle, elle est seule, elle est naïve
Le monde est tendre et différent
La mer est calme. on part à l´aventure
Pour le meilleur et pour le pire.
Voilà le printemps qui se lève
Il en faut vingt pour l´achèvement
Lune et dollars, matraque et rêves
La matraque, c´est ce qui prend plus longtemps.
On fait la croix sur ce qui reste
La croix de guerre évidemment
Ensemble il faudra vaincre, ou bien subir
Tout le meilleur et tout le pire.
Et puis voilà le soir qui tombe
Après deux heures, après cent ans
C´est une question sans importance
Ce n´est qu´une question de temps.
Allons enfants de la Patrie
Allons gaiement vers le destin
Survivre un peu
Apprendre un peu
Sourire un peu
Aimer un peu
Souffrir un peu
Mourir un peu
Pour rien.
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Cannabis |
La crasse et le vide
La gueule et l´angoisse
La guerre aux métèques
Nègres, Juifs ou chiens
Ça n´fait rien!
Cannabis indica
Chanvre et Marie-Jeanne
Opium, haschisch
Blanche neige
Stick, kif, trip et joint
Herbe et voyage
Au bout de l´acide lysergique ditylamide
Et la nuit...
La viande aux hormones
La mer pleine de merde
Le monde en plastique
La structuration
Le métro!
Cannabis indica
Chanvre et Marie-Jeanne
Opium, haschisch
Blanche neige
Stick, kif, trip et joint
Herbe et voyage
Au bout de l´acide lysergique ditylamide
Et la nuit...
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La maison près de la fontaine |
La maison près de la fontaine
Couverte de vigne vierge et de toiles d´araignée
Sentait la confiture et le désordre et l´obscurité
L´automne
L´enfance
L´éternité...
Autour il y avait le silence
Les guêpes et les nids des oiseaux
On allait à la pêche aux écrevisses
Avec Monsieur le curé
On se baignait tout nus, tout noirs
Avec les petites filles et les canards...
La maison près des HLM
A fait place à l´usine et au supermarché
Les arbres ont disparu, mais çá sent l´hydrogène sulfuré
L´essence
La guerre
La société...
C´n´est pas si mal
Et c´est normal
C´est le progrès.
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Isabelle |
Isabelle, qu´est-ce que tu as fait hier soir?
Je t´interdis de sortir aussi tard
On entend ça toute la journée
On - a - toute la vie pour
Survivre comme survit la foule
Et s´abrutir pour se coucher avec les poules
Il faut de tout pour faire le monde
Isabelle, retire ce pantalon
Tu es toujours sapée comme un garçon
On entend ça toute la journée
On - a - toute la vie pour
S´habiller comme s´habille la foule
N´être qu´un numéro qui corresponde au moule
Il faut de tout pour faire le monde
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Pour oublier qu'on s'est aimé |
Combien de temps
Faut-il maintenant
Combien de jours
Combien d´amours
Pour oublier
Qu´on s´est aimé?
Combien d´endroits
Vides sans toi
Et de souvenirs
Qu´il faut détruire
Pour oublier
Qu´on s´est aimé?
Combien de fois
Dire ton nom
Pour qu´il ne soit
Plus ton nom à toi?
Il me faudra
Vivre sans toi
Toute ma vie
Mais qu´est-ce qu´une vie
Pour oublier
Qu´on s´est aimé?
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Il pleut bergère |
Quand elle était petite fille
Elle habitait dans le vieux Sud
C´est tellement loin déjà tout ça
C´est tellement loin déjà
Rappelle toi New-York
C´était comme sur la planète Mars
L´Alabama n´a pas changé de place
Maintenant qu´elle habite en France
Elle chante une vieille romance
Il pleut, il pleut bergère
Rentre tes blancs moutons
Allons sous ma chaumière
Bergère vite allons
J´entends sur le feuillage
L´eau qui tombe à grand bruit
Voici venir l´orage
Voici l´éclair qui luit
Courons courons bergère
Vois-tu briller là-bas
Le toit de ma chaumière?
Il nous abritera
Voici notre cabane
La porte va s´ouvrir
Ma mère et ma sœur Anne
Viendront nous accueillir
Bonsoir bonsoir ma mère
Ma sœur Anne bonsoir,
J´emène ma bergère
Près de vous pour ce soir
Qu´on mène dans l´étable
Ces brebis, ces agneaux
Et mettons sur la table
Laitages et fruits nouveaux
On soupe, on rit, on chante
L´orage s´est calmé
Une amitié touchante
Unit nos cœurs charmés
Bientôt la bergerette
Lasse et fermant les yeux
S´endort dans ma chambrette
Et fait un rêve heureux
Bonne nuit bonne nuit bergère
Rentre vite dans tes draps
Prends bien tes somnifères
Et mets ton pyjama
J´imaginerai tes rêves
Jusqu´au lever du jour
Bonne nuit bonne nuit bergère
Je t´aimerai toujours
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On passe trop de temps |
On passe trop de temps
Avec des choses pas importants
On n'a jamais le temps
Pour les choses que l'on aime vraiment.
Pourquoi tous les chevaux-vapeurs
Ont-ils brouté ...
On passe trop de temps
Avec des choses pas importants
On n'a jamais le temps
Pour les choses que l'on aime vraiment.
Pourquoi tous les chevaux-vapeurs
Ont-ils brouté toutes nos fleurs
Pourquoi tous les ordinateurs
Ont-ils envahi toutes ...
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L'inexpressible |
Quelle âge que t´as ma jolie
Pour t´attifer de cette manière?
Tes lunettes et ta mélancolie
Laisse-les donc pour quand tu seras grand-mère.
Dans ta chambre si bien rangée
Il fait froid, il fait soif, il fait faim
Y te faudrait pour te réconforter
Un petit peu de l´éternel masculin.
Je pense que tu te lèves trop tôt
Surtout si c´est pour étudier
A quoi ça sert la bachot
Si t´as pas le temps de batifoler?
C´est pas l´envie qui t´en manque
Seulement t´aimes les grands sentiments
Oui mais, si t´as pas de compte en banque
La vertu, c´est décourageant.
Tu me dis que t´es trop timide
Moi, je te jure que ça ne m´étonne pas
Comment veux-tu être intrépide
Si t´es mise comme un pot à tabac?
Enlève cette inexpressible
En coton, qui te vient de ta mère
Ces lunettes et cette jupe nuisible
Ces chaussures de nonagénaire.
Cet homme qui te voulait des choses
En te suivant dans la rue
T´en es devenue toute rose
Pourquoi qu´t´as pas voulu
Le suivre dans ce café
Où qu´il y avait du néon
Des frites et de la fumée
Des liqueurs et de l´accordéon?
C´était peut-être bien l´occasion
De perdre ta mélancolie
Tes complexes, tes illusions
De sortir de ta léthargie.
T´as plus qu´à rentrer chez toi
Dans ta chambre inconcupiscible
Avec ta faim, ta soif, ton lit froid
Tes lunettes et ton inexpressible.
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Sud express |
Le train numéro 1 vient de partir
Le temps à l'air de se lever
À 128,8 de moyenne
Ça c'est de l'électricité
Roule, roule Sud Express ...
Le train numéro 1 vient de partir
Le temps à l'air de se lever
À 128,8 de moyenne
Ça c'est de l'électricité
Roule, roule Sud Express
Roule, roule, roule Sud Express
J'ai vu refléter la ...
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Valentin |
Je pense à elle depuis longtemps
Mais on n´est pas sur le même temps
L´un de nous monte et l´autre descend
On se rencontre par moments
Mais ce n´est jamais pour longtemps
Et je l´attends
On parle de ce qui lui plaît
Moi, je ne peux que me cacher
Et pourtant je voudrais lui montrer
La mer et tous les clairs de lune
Et l´emmener dans ma musique
Lui montrer Venise
Une nuit d´hiver
Quand il n´y a personne
Et lui dire que je l´aime
Et que je l´attends
Je l´attends seulement
Dans quelques jours, je vais partir
Et je ne pense pas revenir
Mais je ne pourrai pas l´oublier
Bien qu´il ne se soit rien passé
Que des regards et des idées
Et je l´attends
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